Les personnes affectées par le projet du Train Express Régional (TER) continuent de faire face à des lenteurs administratives qui exacerbent leur souffrance. Aujourd’hui, elles interpellent le Premier ministre Ousmane Sonko pour obtenir réparation et justice. Malgré les directives de la Banque africaine de développement (BAD) pour garantir une indemnisation juste et équitable, de nombreuses familles n’ont toujours pas reçu les compensations promises.
Macodou Fall, président du Collectif des impactés, déplore la situation : « Ce projet a appauvri près de 3 000 familles, touchant plus de 250 000 personnes. » Il rappelle que, sous le régime de Macky Sall, des engagements avaient été pris pour indemniser les victimes, notamment la promesse de terrains aménagés au Lac Rose. « Ces promesses sont restées lettre morte », dénonce-t-il.
Les résidents de Sébikotane, affectés par la deuxième phase du projet, sont particulièrement en difficulté. Ils attendent toujours un relogement sur un site qui ne dispose ni d’eau ni d’électricité. De plus, le versement de primes de vulnérabilité et d’accompagnement, estimées respectivement à 1,2 million et 1,5 million de francs, est toujours en suspens.
Dans un élan de détermination, le collectif a récemment envoyé deux lettres au Premier ministre Ousmane Sonko et au président Bassirou Diomaye Faye. Dans ces lettres, ils exigent des mesures rapides pour réparer l’injustice subie et demandent également au directeur général de l’APIX d’ouvrir un dialogue constructif pour trouver des solutions concrètes à leur situation.
Les impactés du TER espèrent que leurs appels seront entendus et que des actions seront rapidement mises en place pour alléger leur fardeau et tenir les promesses faites.