Le ministre Daouda Ngom évoque la restauration des écosystèmes dégradés et annonce la valorisation de l’enclos des Oryx de Katané
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, accompagné de plusieurs directeurs et chefs de service du ministère, des autorités administratives et territoriales locales, dont le gouverneur de Matam Mohamed Makhtar Watt, a relevé au niveau du village de Anda, la nécessité et l’urgence de restaurer les écosystèmes dégradés lors de sa visite dans la région de Matam. L’autorité a visité plusieurs sites de la région, notamment, la pépinière de restauration de 380 ha, la pépinière départementale du secteur forestier de Ranérou, l’enclos de Katané de la réserve de faune du Ferlo nord, le pare-feu de Pattouki-Oudalaye sur un itinéraire de 40 km, un bâtiment en voûte nubienne au centre de santé de Loumboul Samba Abdoul et une forêt galerie située entre Matam et Ourossogui validée pour un classement par la commission régionale de conservation des sols (entre autres sites).
Durant cette visite, le ministre de l’Environnement a insisté sur la nécessité de renforcer les efforts pour lutter contre les feux de brousse en donnant des instructions à la direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols pour renforcer les dispositifs de protection. « Nous avons visité le pare-feu de Pattouki (40 km) qui est important dans la lutte contre les feux de brousse qui constituent un facteur de dégradation des écosystèmes forestiers, de la biodiversité, mais également, une perte de revenus pour les communautés, il est légitime que les efforts soient renforcés ». Magnifiant l’importance de la construction de la voûte nubienne dans la zone, M. Ngom, s’est félicité de l’initiative qui de son avis rentre « dans le cadre de l’éco-construction en tant que construction écologique durable qui joue un rôle important dans la lutte contre le changement climatique », pour réaffirmer à cet égard, « l’engagement du gouvernement à promouvoir des pratiques écologiques durables».
La valorisation de l’enclos de Katané
L’enclos de Katané qui se trouve être un noyau central de la réserve de biosphère du Ferlo, à cause de son statut international, joue une triple fonction (conservation, développement humain durable, rôle d’appui logistique). Selon le ministre, cet enclos est une réserve de biosphère très importante pour le Sénégal, et aussi une référence.
Rappelant que notre pays a entamé le processus de réintroduction des espèces saharo-sahéliennes qui avaient disparu. « Quand on parle de Katané, on pense à l’oryx (une espèce qui a disparu de la zone depuis 1850, d’après la littérature). Avec la population des Oryx qui est allée de 25 à plus de 500, il y’a eu des acquis », déclare-t-il , non sans se lamenter des limites rencontrées en ce qui concerne la fonction de conservation. Pour l’autorité, l’enclos de Katané de part son caractère symbolique, devrait être valorisé du point de vue éco-touristique avec l’installation, d’un circuit et d’un campement avec un écologue. S’engageant à travailler pour développer l’écotourisme dans cette zone au potentiel énorme, le ministre a informé qu’en relation avec la direction des parcs nationaux et de concert avec les autorités territoriales, une réflexion sera menée pour la concrétisation du projet.
En ce qui concerne, la forêt-galerie située entre Matam et Ourossogui, le ministre de l’Environnent et de la Transition écologique, Daouda Ngom a annoncé que, le gouvernement va proposer au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de procéder par décret à son classement.