Le ministre aux travailleurs des collectivités territoriales: « un nouveau régime ne peut régler un problème de 21 milliards en 2 mois »
La grève des travailleurs des collectivités territoriales pourrait se prolonger. En effet, leur ministre de tutelle leur a tenu un discours de vérité qui risque de ne pas les satisfaire. Moussa Bala Fofana a affirmé que le nouveau gouvernement ne peut pas s’acquitter de cette dette, qui s’élève à 21 milliards de FCFA, en l’espace de deux mois.
D’emblée, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, précise le motif de la grève de ces travailleurs : « Ils ne sont pas en grève parce que leurs salaires ne sont pas payés, mais parce qu’ils demandent une augmentation. »
Pour M. Fofana, il est important de rappeler que les municipalités ont recruté « 16 000 agents et que l’augmentation de leurs salaires représente environ 21 milliards de francs CFA. Pour un gouvernement nouvellement installé, demander de résoudre un problème de cette envergure en deux mois, c’est ignorer les enjeux de cette augmentation. Nous devons faire preuve de plus de conciliation », a t-il suggéré à l’occasion de la 5ème réunion du comité national de pilotage du programme Nekkal.
Il rappelle aux grévistes qu’avant d’être ministre, il était conseiller technique dans ce ministère et qu’il a contribué à la création de la fonction publique locale. « Nous avons sensibilisé les agents sur l’impact budgétaire et les vérifications nécessaires, car une augmentation nécessite des réunions de travail. Nous avons pris les rênes du pays avec de nombreuses difficultés. J’appelle donc les travailleurs à reprendre le travail et à respecter le service minimum, car les Sénégalais ont besoin de ces documents essentiels », a-t-il demandé aux grévistes.
A rappeler que depuis près de deux ans, les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal observent une grève avec des mots d’ordre reconduits systématiquement, au grand dam des usagers du service public administratif des mairies et conseils départementaux.