Keur Massar Sud : le maire Bilal Diatta accusé de « trafic de drogues et d’avoir engrossé une fille »

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Le maire de Keur Massar Sud, Mohamed Bilal Diatta, fait face à des accusations « de trafic de drogues et d’atteinte aux mœurs ». Sur les réseaux sociaux, des vidéos et des audios le concernant sont devenus virales. Face à la polémique grandissante, l’élu local, membre du parti Pastef, a tenu un point de presse dimanche 6 avril pour livrer sa version des faits.

Tout est parti d’une première vidéo dans laquelle un homme, se présentant comme membre de l’APR et du groupe « Fils de Macky », accuse le maire d’avoir mis enceinte la sœur d’une jeune fille qui aurait quitté Pastef à cause de cette affaire. À en croire L’Observateur, l’auteur de la vidéo affirme détenir des preuves, dont des messages et des enregistrements vocaux, et prétend que Bilal Diatta lui aurait versé 300 000 FCFA pour acheter son silence, en plus d’un transfert de 400 000 FCFA à la supposée victime.

Dans une seconde vidéo, le même individu soutient que « le maire aurait reconnu la paternité de l’enfant à naître et se serait engagé à prendre en charge les frais liés à la grossesse, allant jusqu’à promettre un mariage après l’accouchement. » Mohamed Bilal Diatta a rejeté en bloc les accusations. Il a indiqué avoir déposé plainte auprès de la Division de la cybercriminalité dès la diffusion de la première vidéo. Pour lui, ces allégations relèvent d’un « complot orchestré » par ses adversaires politiques, y compris au « sein même de Pastef. »

Il évoque une volonté manifeste de salir son image et celle de son parti : « On veut discréditer Pastef en s’attaquant à ses responsables », a-t-il martelé. Le maire a assuré également que « son compte Facebook a été piraté, dans le but de propager de fausses informations, notamment sur un prétendu voyage en Belgique visant à escroquer des ressortissants sénégalais. »

Le maire de Keur Massar Sud a indiqué faire l’objet de rumeurs persistantes sur un supposé trafic de drogue depuis son élection. M. Diatta a déclaré avoir porté plainte au niveau de la Division des investigations criminelles (Dic). En ce sens, il a souligné qu’ aucune preuve n’a jamais été établie et qu’une enquête informelle menée par un gendarme à la retraite n’a rien trouvé contre lui.

Estimant être victime de trahisons internes, il appelle à la médiation des plus hautes autorités de son parti. « Je demande au président Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko de faire toute la lumière sur cette affaire et de ramener l’ordre au sein de Pastef », a-t-il lancé.

Le maire a déploré « la légèreté avec laquelle certaines personnalités politiques, y compris des responsables départementaux de Pastef, ont relayé les vidéos, convaincus de leur véracité ». Se défendant avec véhémence, il a évoqué ses origines religieuses pour réfuter toute implication dans des actes qu’il juge contraires à ses valeurs.

Mohamed Bilal Diatta a conclu en dénonçant ce qu’il qualifie « de politique de diabolisation et de caricature » ainsi qu’une « cabale orchestrée pour l’écarter du champ politique ».

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