Kayar/Interdiction de déversement d’eaux usées dans la décharge municipale et le lac de Mbawane : Greenpeace Afrique salue la mesure
Greenpeace Afrique magnifie la décision « courageuse et utile » portant interdiction de déversement d’eaux usées dans la décharge municipale, le lac de Mbawane et ses environnants de Kayar.
Cette interdiction qui émane d’un arrêté municipal œuvre pour « la préservation du bien-être des populations et la biodiversité du lac en question ».
Dans un communiqué parvenu à Seneweb, le collectif Taxawu Cayar entend lancer une nouvelle plainte contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal.
« C’est une grande victoire des communautés de Cayar dans cette lutte qu’elles mènent contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal. Cette industrie déversait depuis des années ses déchets liquides dans ce lac Mbawane qui est directement relié à la nappe phréatique de toute la localité. Il était vraiment temps de stopper cette forfaiture », a assuré Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
Pour rappel, le collectif Taxawu Cayar avait brandi, lors de son procès contre l’usine, des documents vidéo montrant le camion de l’usine déversant illégalement des déchets dans le lac. Une analyse effectuée par le laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar avait révélé des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau de robinet de Cayar.
L’analyse révélait également que les mêmes métaux toxiques se trouvaient à des niveaux élevés dans le lac voisin de
Mbawane.
« Cette décision nous conforte car elle vient confirmer tout ce que nous disions depuis le début. Barna Sénégal nous prive de nos ressources et pollue notre air, nos terres et notre eau. Nous ne cesserons de dénoncer cette injustice que nous vivons car notre survie en dépend. D’ailleurs, une autre plainte sera déposée par nos conseillers juridiques pour un jugement sur ce dossier. Ce n’est qu’une bataille gagnée, la victoire finale est proche », s’est réjoui Mor Mbengue, porte-parole du collectif.