
«Au-delà de cette remarque de forme, la mesure inopportune à plus d’un titre pose réellement des problèmes de fond qui sont déclinés en termes de compréhension par nos gouvernants des enjeux du sport moderne dans nos sociétés», lit-on dans la lettre.
«Comment un État ayant opté pour la cogestion dans la mise en œuvre de sa politique sportive peut, de manière aussi désinvolte, faire une sommation à un de ses démembrements avec, à la clé, des menaces de mise en exécution dans des délais aussi courts, sans pour autant proposer des solutions alternatives ?», s’interroge la FSJDA. Et de rappeler «le dojo national Maître Amara Dabo, au-delà de la dimension affective et sentimentale qu’il entretient avec des générations de judokas, renferme des tonnes de matériel pour une valeur estimée à des centaines de millions de francs».
Pour toutes ces raisons, Souleymane Boun Daouda DIOP, ceinture noire 5e Dan, arbitre mondial de judo, s’autorise à interpeller le Ministre chargé de la mise en œuvre de la politique sportive définie par le Président de la République, pour lui demander de «bien vouloir être à côté de la FSJDA, afin que le judo et ses disciplines associées puissent sortir indemne de cette épreuve que lui impose d’autres structures qui n’ont pas le sport comme préoccupation principale et qui défendent des intérêts que nous ignorons».
«Jusqu’à présent nous ne sommes pas édifiés sur les motifs de notre expropriation et au profit de qui ou de quoi », déplore M. Diop.
La FSJDA se permet d’espérer que, malgré le contexte marqué par l’organisation de la Coupe d’Afrique de Football, le dossier du Dojo National Maître Amara DABO, aura une place réservée dans les urgences du département des sports.