Interdiction de la pêche au monofilament : Cayar en phase avec la ministre des Pêches

Contrairement à d’autres communautés de pêcheurs à Saint-Louis, à Fass Boye, à Diogo-sur-Mer et à Mboro-sur-Mer, qui protestent contre la décision de la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires Fatou Diouf d’interdire le monofilament (filets dormants) dans la pêche, Cayar a choisi de ramer à contre-courant et approuve la mesure. Le village traditionnel des pêcheurs, qui se dit en phase avec la tutelle, demande à l’autorité d’appliquer avec fermeté l’article 66 du Code de la pêche.

Mamadou Mbaye, président du Collège des pêcheurs ligneurs de Cayar, apprécie : «Nous saluons la décision de la ministre des Pêches. Elle a raison de pointer le doigt sur le monofilament.» Il rappelle que c’est en 1973 que Cayar a connu ses premières échauffourées avec l’utilisation des filets dormants. Une seconde vague de tensions survint en 1993.

«À cause de l’utilisation du monofilament, presque toutes les pirogues sont en faillite, d’où l’aventure tentée à travers l’océan», remarquent les pêcheurs de Cayar qui encouragent leur ministre à s’armer de rigueur et ne pas se laisser intimider au point de revenir sur sa décision.

Malick Wade, un autre fils de Cayar, constate que «dans ce village traditionnel qui est un grand port de pêche depuis les années 73, le secteur de la pêche souffre du fait de l’utilisation des filets dormants qui nous privent de nourriture. Nos familles n’ont plus rien à manger ».

D’après les gens de mer de Cayar, «les filets dormants tuent la pêche».