Impacts des mesures conservatoires contre les inondations : Des ouvrages soulagent d’anciens sinistrés à Nguélémou et à Keur Niang

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L’augmentation de la capacité de stockage et de pompage de la station de Keur Niang, la mise en service du deuxième système de pompage entre Nguélémou et Keur Kabb, sans oublier la construite des canalisations de grandes dimensions, pèsent sur la réduction de l’ampleur des inondations à Touba.
Le niveau de l’eau, tel un fleuve en décrue, s’est retiré. Près du bas-fond de Nguélémou, les ateliers de vulcanisateurs, des menuisiers métalliques ont ouvert leurs portes. Les ouvriers n’ont pas mis du temps pour reprendre leurs activités. Il y a quelques années, ce n’étaient imaginable de reprendre le travail au bout de trois jours, après de fortes pluies. « Le pompage a baissé le niveau de l’eau. Ceux qui habitent ce quartier, savent que ce n’est pas pareil entre les années précédentes et cette année », confie Abo Niang, trouvé dans son atelier.

A Ngulémou, peu de temps s’est écoulé entre les années des inondations d’ampleur et 2023. Alors que le soleil se cachait derrière les nuages, Cheikh Diop et ses enfants se promènent dans l’artère qui passe devant quelques maisons abandonnées, situées près du bas-fond là où un bassin d’écrêtage sera construit. Depuis 2022, peu de ménages ont déménagé après la pluie. On ne peut pas déduire ‘’après la pluie, c’est le beau temps’’, mais l’eau a coulé sous les ponts, entre hier et aujourd’hui.

« Juste après la première grande pluie de cette année, je crois qu’il y a eu un peu de retard dans la mise en marche des pompes. Mais dès cela, a été fait, le niveau a baissé », confie Cheikh Diop, qui a formulé des prières pour le Khalife général des Mourides et a remercié les autorités pour les efforts consentis, pour réduire les impacts des inondations. « Il fallait au moins 3 mois après la pluie, pour les habitants reviennent de Nguélémou, reviennent dans leurs maisons. Des centaines de maisons étaient abandonnées durant l’hivernage. Aujourd’hui, on se promène après une semaine de forte pluie », compare Cheikh Diop.

A PK9, l’espoir renaît. Les ouvrages construits et en cours de réalisation, peuvent bien changer le cours de la vie, comme celle de la vieille maman Sokhna Mbaye Thiam. Durant des décennies, elle et sa famille ne dorment pas les yeux fermés durant l’hivernage. Les eaux peuvent les faire sortir à n’importe quel moment. Aujourd’hui, ce spectre s’éloigne. Les angoisses se dissipent. « Nous ne pouvons pas vous raconter toutes les souffrances que nous avons endurées durant des années. Actuellement, nous pouvons remercier le bon Dieu. Nous ne souffrons pas comme auparavant », confesse Sokha Mbaye Thiam.

Loin de Nguélémou, sur les deux artères qui traversent Khaira, 58 en partance pour la Grande Mosquée, le trafic n’est pas perturbé. De part et d’autre de la route, quelques flaques sont visibles. Aux abords de la Grande Mosquée, dans tous les sens, ça circule. Les fidèles venus d’ailleurs entrent et sortent, tandis aux abords, les vendeurs à la sauvette comme ceux installés dans les échoppes, écoulent leurs marchandises. Ici, le temps n’est plus suspendu après les pluies. C’est la partie visible de lourds investissements consentis par les autorités depuis 2012.

« Pas de moins de 45 milliards de francs Cfa ont été investis pour l’assainissement de la cité religieuse. Nous avons mise en place des mesures conservatoires. Mais ne pouvons pas dire qu’il y aura zéro inondation », avait tenu à préciser le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Mamadou Mamour Diallo.

Dans la cité religieuse, des voix autorités reconnaissent l’apport des nouvelles infrastructures dans l’atténuation des conséquences négatives des inondations. « Le mur de la station de Keur Niang a été relevé, son système de pompage a été augmenté. Un nouveau bassin a été construit à Keur Kabb, sans oublier les forages pour faire baisser le niveau de la nappe. Toutes ces infrastructures ont diminué l’ampleur des inondations », a rapporté le maire de la commune de Touba, Abdou Lahad Kâ.

Dans la cité religieuse, l’Office national de l’Assainissement du Sénégal ( ONAS) est en train de construire des canalisations de deux mètres de hauteur et trois mètres de largeur. La capacité de refoulement de Keur Niang, est passée de d’environ 2000m3/heure à 5.000 m3/heure. Le deuxième système de Keur Kabb est à 1500 m3/heure.
leral

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