Hôpital Roi Baudoin de Guédiawaye : la mort d’un jeune déclenche des émeutes et des accusations de négligence (vidéo)

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Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’hôpital Roi Baudoin de Guédiawaye a été le théâtre de violentes émeutes opposant une foule en colère à un dispositif policier renforcé. Selon L’Observateur, qui rapporte les faits, cette révolte a été déclenchée par le décès de Khalifa Idrissa Diène, un jeune homme de 30 ans victime d’un malaise lors d’un match de football amateur.

Alors qu’il s’était effondré sur le terrain, ses coéquipiers avaient immédiatement alerté les secours. Les sapeurs-pompiers, arrivés aux environs de 20h, avaient rapidement pris en charge la victime avant de l’évacuer vers plusieurs structures de santé, relate la même source.

Toujours selon L’Observateur, le jeune homme a d’abord été conduit à l’hôpital Roi Baudoin de Guédiawaye. Cependant, selon les témoignages de proches et de manifestants, relayés par le journal, l’admission lui aurait été refusée en raison d’un manque de lits disponibles. Il a ensuite été transféré à l’hôpital Dalal Jam, puis au centre de santé Baye Talla Diop (ex-Dominique) à Pikine, où son décès a été constaté vers 22h.

Ce drame a immédiatement suscité une vive colère parmi ses proches et une large partie de la population de Guédiawaye, indique le quotidien du Groupe futurs médias. Le personnel de l’hôpital Roi Baudoin est pointé du doigt et accusé de négligence. Les proches de la victime, cités par le journal, affirment que le jeune homme n’a pas reçu l’attention médicale urgente requise, malgré la gravité de son état.

Face à cette situation, plusieurs jeunes ont tenté, dans la nuit, de forcer l’entrée de l’hôpital, ce qui a provoqué de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Des jets de pierres ont été échangés contre des tirs de grenades lacrymogènes. Neuf manifestants ont été arrêtés et placés en garde à vue.

Le lendemain, la tension ne faiblit pas : des manifestants se sont à nouveau rassemblés devant les locaux de la police, exigeant la libération de leurs camarades. Huit des neuf personnes interpellées ont finalement été placées sous mandat de dépôt. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, participation à une manifestation non déclarée, troubles à l’ordre public et actes de vandalisme. Leur procès est prévu le lundi 28 avril devant le tribunal pénal de Pikine-Guédiawaye.

Cependant, souligne L’Observateur, l’affaire est loin d’être close. Une question centrale reste en suspens : y a-t-il eu négligence dans la prise en charge de Khalifa Idrissa Diène ? Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les accusations de non-assistance à personne en danger et de mauvaise gestion de l’état critique du patient.

Pour l’heure, conclut le journal, la situation demeure tendue à Guédiawaye, où la population reste en attente de réponses sur cette tragique affaire.

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