Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a présidé, ce vendredi, la réunion du Comité national de gestion des inondations (CNGI), consacrée à la préparation de l’hivernage 2025. Alors que les effets du changement climatique rendent les précipitations plus imprévisibles, le gouvernement entend renforcer la prévention et la gestion des inondations, notamment dans les zones urbaines à risque.
Cette année, la grande nouveauté réside dans l’ouverture du CNGI aux maires des communes les plus exposées, ainsi qu’à la société civile et aux organisations communautaires engagées dans la lutte contre les inondations. Une reconnaissance du rôle clé des acteurs de terrain dans l’anticipation et la riposte aux sinistres.
Poursuite des visites de terrain, dès le début du mois de mai
La Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE), en collaboration avec l’OMVS et l’OMVG, sera chargée d’assurer un suivi rapproché du comportement des bassins fluviaux. L’objectif est de mettre en place un système d’alerte précoce efficace pour limiter les dégâts liés aux crues.
Par ailleurs, Cheikh Tidiane Dièye a annoncé une série de tournées à travers le pays pour superviser les travaux de prévention, en lien avec les autorités locales et les entreprises en charge des infrastructures d’assainissement. «En relation avec les autorités administratives et territoriales, les services techniques, les communautés et les entreprises chargés de travaux, je poursuivrai ces visites, dès le début du mois de mai pour voir les chantiers importants et points durs des localités de Dakar, Rufisque, Keur Massar, Pikine, Guédiawaye, Touba, Kaolack, Kaffrine, Ziguinchor, Matam, Bakel, Saint-Louis, Podor, etc. Cette démarche aidera sans nul doute à mieux mesurer les attentes de nos compatriotes à qui je lance un appel pour la promotion des actions citoyennes de nettoyage et de préservation des réseaux », a-t-il fait savoir.
Avant de poursuivre : «Au-delà de la nécessité de finaliser toutes les opérations préhivernage d’ici le 15 juillet au plus tard, il est important de prêter, dans l’immédiat, une attention particulière à la mise en place des plans territoriaux de sauvegarde dans les communes les plus vulnérables. D’ailleurs, comme indiqué dans l’agenda de notre réunion, le deuxième point de l’ordre du jour servira à examiner le dispositif d’alerte des bassins fluviaux (OMVS, OMVG) et les mesures à mettre en œuvre, notamment les plans communaux d’alerte inondation et de résilience dans le bassin du Fleuve Sénégal avec une attention particulière pour les localités de Saint-Louis, Podor, Dembakané, Moudéri, Ballou, Fanaye Walo, Dodel où les plans d’alerte seront testés et vulgarisés par mes services. »
Stratégie nationale de gestion des inondations disponible au plus tard en décembre 2025
Sur cette lancée, souligne-t-il, «nous sommes sur le point de franchir une étape importante avec le Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (PGIIS) qui a fini de réaliser sur l’ensemble des zones pilotes la caractérisation détaillée des risques, en s’appuyant sur la cartographie avec un libre accès pour le grand public ».
Selon lui, ce mécanisme est mobilisé pour l’élaboration des Plans de sauvegarde communaux (PCS) ainsi que des Plans de prévention du risque inondation (PPRI), avec comme objectif de soumettre au gouvernement, au plus tard en décembre 2025, la stratégie nationale de gestion des inondations qui sera notre feuille de route pour un changement systémique.
Le ministre Cheikh Tidiane Dièye d’informer également que cette réunion va permettre d’apprécier leur niveau de préparation, servir d’inputs précieux au prochain Conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations qui sera suivi du lancement de la campagne de sensibilisation prévu dans la première semaine du mois du mai.
