En l’espace de dix ans, la demande en or des bijoutiers sénégalais a connu une progression spectaculaire. « Elle est passée de 100 kg par an à entre 300 et 500 kg », a révélé Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), dans un entretien avec Le Soleil. Ces chiffres, issus des associations de bijoutiers, traduisent l’essor de ce secteur longtemps resté informel.
Face à cette croissance, les autorités misent sur la structuration. Les bijoutiers ont ainsi été intégrés aux concertations en vue de la création d’un comptoir national et d’une usine de raffinage de l’or, deux projets stratégiques pilotés par la Somisen. « L’objectif est de mettre en place une chaîne d’approvisionnement sécurisée, compétitive et formalisée », a expliqué. Selon ce dernier, cette initiative est une opportunité majeure de « création de valeur nationale et de dynamisation du secteur de la bijouterie. »