Escroquerie sur la confection de tenues scolaires : Il empoche 51 millions francs sur le dos d’un tailleur
P. N. Diouf, 31 ans, a volé 51,8 millions de francs au tailleur, C. Sèye qu’il avait sollicité pour l’exécution de plusieurs marchés de confection de tenues scolaires d’un coût total de 132 millions francs. Après avoir gagné des marchés de confection de tenues scolaires d’un coût total de 132 millions francs, P. N. Diouf avait requis les services du tailleur, C. Sèye.
Selon Rewmi, il était convenu que les écoles versent les 132 millions de francs dans le compte bancaire de C. Sèye qui, à son tour, devait reverser 5% à P. N. Diouf. Mais, celui-ci est passé par-derrière pour aller récupérer divers montants auprès de certaines écoles. C’est pourquoi C. Sèye l’a attaqué en justice pour escroquerie. Comme un malheur ne vient jamais seul, il a été placé sous mandat de dépôt quelques jours après le décès de son père. Lors de sa comparution devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, P. N. Diouf a soutenu mordicus avoir encaissé indûment 30 millions francs. Un montant qu’il aurait investi dans un autre projet.
Toutefois, il a déclaré qu’il n’a pu rassembler ses preuves à cause des circonstances de son arrestation. « Mon entreprise ne pouvait pas exécuter tous les marchés que j’avais gagnés. C’est pour cela que j’avais pris l’attache de la partie civile. Quand il a appris que j’avais détourné ses 30 millions de francs, je lui ai donné en gage la maison de mon père, sise au Lac Rose », a laissé entendre le trentenaire, marié, demeurant à la Cité Keur Damel.
C. Sèye a informé avoir financé la confection des uniformes. « Le paiement devait se faire par virement bancaire dans mon compte. Je ne sais pas comment le prévenu avait fait pour récupérer de l’argent auprès de certaines écoles. Il m’a grugé de 51,8 millions francs », se désole-t-il. Le comptable du plaignant a, pour sa part, souligné que le prévenu leur doit 63 millions FCFA. Pour la réparation du préjudice de la partie civile, Me Omar Faty a réclamé 60 millions FCFA. « La pratique n’est pas orthodoxe. Le prévenu a dit qu’il a une entreprise de confection alors qu’il n’a rien confectionné. Je doute même de sa qualité de commerçant. Il est passé par une porte dérobée pour aller encaisser l’argent d’autrui », a dénoncé Me Abdoul Daff. Le substitut du procureur a requis six mois ferme. Pour le conseil de la défense, on est dans le cadre d’un abus de confiance. En outre, la partie civile n’a pas prouvé le montant de son préjudice. Délibéré le 13 mai