Dans la deuxième partie de l’entretien exclusif qu’il a accordé à Afrik-Foot.com, le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, s’est exprimé sur ses envies de diriger la sélection sénégalaise un jour, sa méthode…
« Pour le moment j’ai toujours un contrat en Gambie, je suis très heureux ici. Je travaille avec une fédération fantastique. Tout le comité exécutif me soutient, avec un excellent manager général, Ousmane Dramé, de bons joueurs, un bon staff. L’ambition n’est pas de quitter la Gambie. Mais en tant qu’entraîneur, naturellement j’ai beaucoup d’ambitions. Ma plus grande ambition c’est d’aller en Coupe du monde. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de travailler en Afrique. Au fond de moi, je pense que les grands pays du continent, je pense au Sénégal, au Nigeria, au Ghana, au Cameroun, à l’Algérie, ils peuvent être champions du monde. Vu les qualités de ces grands pays, tous leurs joueurs jouent au très haut niveau en Europe. Avec un bon entraîneur, une bonne stratégie et une bonne préparation, on peut battre l’Argentine, la France, remporter la CAN. »
« Ce serait un honneur d’entraîner le Sénégal »
« C’est mon grand rêve de travailler dans le futur avec un des grands pays d’Afrique, et pourquoi pas le Sénégal. Ils ont presque la même mentalité que les Gambiens. C’est juste un rêve, pour le moment le Sénégal a un très bon entraîneur. Aliou Cissé est l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire du football africain. Il est là, il travaille dur. Je suis très content en Gambie. Quand le moment de quitter la Gambie arrivera, et que le Sénégal cherchera un entraîneur, ce serait un honneur d’entraîner le Sénégal. »
« Difficile de parler de mon secret »
« C’est difficile à dire. Même moi j’ai du mal à le savoir. Je suis entraîneur en Afrique parce que j’aime l’Afrique. J’ai commencé comme jeune entraîneur principal à l’âge de 24 ans en Belgique et j’ai toujours dit que je veux être sélectionneur en Afrique. Il y a des Européens qui viennent en Afrique parce qu’ils n’ont pas de travail en Europe ou alors qu’ils n’ont pas le niveau pour travailler en Europe. À mon niveau, j’ai toutes les licences, j’ai travaillé avant en D1 aux Pays-Bas, en Finlande. C’est juste que j’aime l’Afrique et j’aimerais vraiment réussir en Afrique. Le continent me passionne. Un de mes modèles, c’est Philippe Troussier. Il a travaillé en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Nigeria. C’est un exemple pour les jeunes entraîneurs.
Travailler en Afrique est un rêve pour moi, c’est une ambition. Je vis en Afrique, je connais l’Afrique, je suis marié à une femme africaine et nous avons une petite fille de 7 ans. Je suis plus africain que peut-être beaucoup d’Africains (rires). Je connais aussi le monde du football, je connais parfaitement la mentalité des joueurs et naturellement, je ne suis plus le même entraîneur qu’il y a 5 ou 10 ans. J’ai aussi évolué comme entraîneur, avec plus d’expérience, je suis meilleur qu’avant. Ce n’est pas seulement moi, je suis un team leader mais aussi un team player. J’aime travailler avec mon staff mais aussi avec toutes les personnes impliquées. Ensemble, on peut créer une équipe forte et c’est peut-être ma principale qualité. Je ne suis pas un dictateur, j’aime vraiment travailler avec mon équipe pour gagner ensemble. »