Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, à travers la Direction de la Lutte contre les Maladies a accueilli la deuxième visite de Kikundi, ce Lundi 13 Février 2023 au centre Anti Poison sis à l’hôpital Fann. Kikundi est une communauté de pratique développée pour soutenir les gestionnaires de programmes de maladies tropicales négligées (MTN) en Afrique. Elle fournit une plateforme collaborative aux participants pour partager, apprendre et travailler ensemble à la résolution des défis communs de mise en œuvre et de gestion des MTN. L’objectif de cette visite est de favoriser l’échange de connaissances, l’interaction personnelle et de renforcer la communauté des gestionnaires de programmes de lutte contre les MTN, selon le Directeur général de la division de la lutte contre la maladie (DLM).Au moins 14 gestionnaires de programmes, venus de tout le continent africain y compris des représentants de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Gambie, du Ghana, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, de Sao Tome and Principe, du Soudan du Sud, de la Tanzanie et du Togo, ont participé à la rencontre.
« Parmi les défis il y a la question du multisectoriel. Il n’y a pas que la santé, tous les autres secteurs que sont l’environnement, l’hygiène, l’éducation, bref la communauté doit conjuguer leurs efforts pour venir à bout de ces maladies et aller vers la durabilité », a relevé le directeur. Mamadou Moustapha Diop explique, en outre, que la volonté politique est réelle : « Nous avons une direction et un programme contre ces pathologies et nous sommes dans une dynamique d’intégration. Aujourd’hui, le plaidoyer est en train de se faire à tous les niveaux pour que les financements surtout domestiques soient renforcés. Il y a des programmes qui sont en souffrance, mais il faut que les partenaires pensent aux MTN et que le financement soit renforcé au niveau local ».
Jean Bosco Mbonigaba, Directeur du Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées au Rwanda, affirme qu’il faut voir avec les pays concernés comment se renforcer. “Le Sénégal, dit-il, a beaucoup investi dans le domaine, il s’agit d’échanger et de partager les bonnes pratiques pour éliminer les maladies au niveau africain en 2030. Il faut une démarche inclusive surtout avec le caractère multisectoriel qui concerne plusieurs secteurs”
Il ajoute que le financement est l’un des aspects mais n’est pas le seul problème. Il a évoqué les ressources humaines et les moyens techniques. Mais, globalement il demeure optimiste : « L’Afrique peut y arriver ».