Education et formation : le Sénégal amorce une dynamique

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Malgré les efforts consentis par les régimes précédents, des maux continuent de gangrener l’école sénégalaise. Face à cet état de fait, le nouveau régime a pris plusieurs engagements pour asseoir un système éducatif et une formation professionnelle et technique de qualité dans sa Stratégie nationale de développement 2025-2029.

Plusieurs difficultés plombent le secteur de l’éducation et de la formation. Il s’agit par exemple de la faible contribution de l’éducation au capital humain, d’une forte déperdition scolaire, d’une insuffisance dans la prise en charge des personnes handicapées et d’une faible intégration des daara et des langues nationales. Dans le document de la Stratégie nationale de développement 2025-2029 de Vision Sénégal 2050, une éducation encore faiblement tournée vers les TIC et des investissements en infrastructures dans l’enseignement supérieur toujours insuffisants résultent aussi de l’état des lieux du secteur. C’est pourquoi le gouvernement a évoqué plusieurs engagements pour asseoir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité. Sur ce, il compte améliorer la gouvernance, la qualité et le financement du système éducatif.

« Pour la réalisation de cet effet, il s’agira de renforcer l’efficacité et l’efficience des dépenses d’éducation par une plus grande responsabilisation des acteurs à la base et des populations bénéficiaires dans la gestion des établissements scolaires et des performances, notamment à travers la promotion et le renforcement de la gouvernance des Conseils de Gestion d’Ecoles ou d’Etablissements (CGE) ; de procéder à un recrutement suffisant d’enseignants bien formés ; de renforcer le développement intégré de la petite enfance ; de densifier la carte scolaire et universitaire ; de réduire la déperdition scolaire », lit-on dans le document. Toujours pour atteindre cet objectif, le gouvernement va « promouvoir l’alphabétisation des jeunes et des adultes dans les langues nationales ; repenser les curricula dans les différents cycles et entre eux, promouvoir le bilinguisme et aligner les partenaires à la stratégie de responsabilisation des acteurs et élus locaux à la base ».

En effet, les nouvelles autorités misent aussi sur l’effectivité de l’intégration des « daaras » dans le système éducatif pour asseoir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité. « Pour ce faire, il faudra, notamment renforcer la modernisation des daaras notamment en réformant le curricula ; mettre en place un centre de formation des maitres coraniques ; introduire la formation professionnelle dans les daaras ; engager des concertations inclusives sur l’insertion des daaras dans le système éducatif et réglementer l’enrôlement pour une meilleure organisation des enseignements.

La nouvelle vision du gouvernement consiste également à renforcer l’éducation des enfants handicapés avec « la construction de nouveaux instituts spécialisés (imprimeries brailles, bibliothèques sonores, institutions sonores aux non-voyants, malvoyants et sourds) ; la mise à l’échelle d’une éducation inclusive de qualité sur l’étendue du territoire ; le renforcement du système des Assistants de Vie scolaire (AVS) ; la facilitation de l’obtention de la Carte d’Égalité des Chances (CEC) aux enfants et jeunes handicapés ; la codification et l’harmonisation des langages de signes », entre autres.

A propos du développement de la formation professionnelle et technique, le nouveau régime entend le matérialiser à travers « la définition d’une offre de formation adaptée aux besoins de chaque pôle ; la généralisation de l’approche par les compétences ; la réorientation de certains élèves de l’enseignement général vers la formation professionnelle et technique ; l’orientation de 30% des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle et technique ; le renforcement des dispositifs d’apprentissage et de formation duals ; l’amélioration du dispositif des unités d’apprentissage et de production; le renforcement de la gouvernance déconcentrée de la FPT et l’amélioration du financement de la FPT ».

Concernant l’enseignement supérieur, son renforcement est prévu. « Pour une adéquation avec le marché de l’emploi, il est important d’aligner les offres de formation des universités aux besoins sociaux économiques du pays. Pour ce faire, il s’agira d’élaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale de développement d’un enseignement supérieur adapté ; de réguler l’enseignement privé; réformer les curricula au niveau de l’enseignement supérieur ; de renforcer l’accès à l’Enseignement supérieur orienté vers les Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STEM) en rapport avec les pôles territoriaux ; d’améliorer la gouvernance et la qualité de l’enseignement supérieur ; et de renforcer la coopération, la mobilité et la recherche entre les universités, l’administration publique, le secteur privé et les centres de recherche ».

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