Au Sénégal, le dialogue politique risque de se tenir sans une grande partie de l’opposition, anticipe L’AS. Le journal cite notamment les divisions internes au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), où plusieurs partis membres se montrent réticents à participer aux concertations. Ce scepticisme est alimenté par la situation de leurs alliés de l’Alliance pour la République (APR), confrontés à des arrestations et convocations judiciaires qu’ils dénoncent comme de l’acharnement.
Alors que le président Diomaye Faye a désigné Cheikh Guèye comme facilitateur général du dialogue politique, prévu du 28 mai au 4 juin, l’opposition reste encore muette sur sa participation. Au sein du FDR, qui exigeait des garanties de sincérité de la part du chef de l’État, aucune décision n’a encore été prise.
Selon L’AS, la question a été débattue mercredi dernier, lors d’une réunion tenue au siège du Parti socialiste. Plusieurs membres du Front se sont catégoriquement opposés à une participation, estimant qu’il serait incohérent de dialoguer avec le pouvoir alors que leurs alliés politiques subissent une « persécution » de la part du régime. Faute de consensus, la décision a été reportée. Une nouvelle réunion est prévue lundi, ou au plus tard mercredi prochain, pour trancher sur la position à adopter.
Il convient de rappeler qu’à travers une précédente déclaration, le FDR s’était dit favorable à un dialogue, mais sous conditions. Il avait notamment exigé des gages de sincérité du président Diomaye Faye avant toute implication. Le Front avait également dénoncé des « coups de force », notamment la conduite unilatérale du processus électoral en vue des législatives prévues le 17 novembre 2024, conclut L’AS.
