DIALOGUE : LE PRÉSIDENT DIOMAYE ÉCARTE UN PROCÈS EN INQUISITION POUR DÉSIGNER UN OU DES COUPABLES À JETER AUX ORTIES

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Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a déclaré, mardi, ne pas vouloir un procès en inquisition pour désigne un ou des coupables à jeter aux orties. Ce, dans le cadre du dialogue national, ce jour, à Diamniadio.

« Nous ne voulons pas ici un procès en inquisition pour désigner un ou des coupables à jeter aux orties. Il est plutôt question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé pour ausculter notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son fonctionnement et à améliorer ses performances« , a notamment déclaré le locataire du palais de Roume.

Principes fondamentaux de la justice

Le Chef de l’Etat d’ajouter qu’il ne reviendra pas sur les principes fondamentaux de la justice dans un Etat de droit. Sinon poursuit-il, pour en rappeler la quintessence à savoir la séparation des pouvoirs, l’indépendance, l’impartialité et l’intime conviction du juge, l’égalité de tous devant la loi, la présomption d’innocence, le principe du contradictoire, le droit à un procès équitable est l’habeas corpus, bouclier contre les arrestations et détentions arbitraires.

Bassirou Diomaye Faye demeure conscient que règles et principes ne suffisent pas à eux-seuls pour « jauger l’indépendance, la crédibilité et l’efficacité d’un système judiciaire« .

Et dire que quelle que soit la pertinence des textes, c’est à l’aune de la pratique qu’on peut juger si un système judiciaire répond aux idéaux et exigences de l’Etat de droit.

Dans la foulée, le président de la République indique qu’à travers ces assises, ils veulent interroger notre système judiciaire « en revisitant ses règles et mécanismes afin de le perfectionner et le hisser à la hauteur des aspirations et ambitions de notre peuple« .

Thématiques à aborder au cours du dialogue

Il précise que les thématiques qui seront débattues incluent le statut du magistrat, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), la dématérialisation du service public de la justice, la justice et le numérique, le temps du procès pénal, le régime de la sanction pénale, le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi.

 

Finalité

Et dire que la finalité de cet exercice est de nous aider à baliser la voie pour une réforme pragmatique de notre système judiciaire afin qu’il inspire davantage confiance aux justiciables et préserve sa dignité. « Pour ce faire, nous devons travailler à mettre en place un système plus transparent de gestion de la carrière des magistrats, à définir un régime de privation de liberté mieux encadré, à aménager un dispositif législatif et institutionnel de nature à favoriser la célérité dans le traitement des procédures judiciaires et à humaniser l’univers carcéral, à instituer des plateformes dématérialisées et fonctionnelles et améliorer le fonctionnement du système par l’allocation de moyens budgétaires suffisant et la poursuite du programme de construction et de réhabilitation des infrastructures« , a détaillé Bassirou Diomaye Faye.

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