Dakar : Un couple arrêté pour vente illégale de « pilules d’hymen artificiel » et d’injections abortives

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La Division spéciale de la cybersécurité (DSC) a déféré au parquet P. A. Ndiaye et son épouse O. K. Dièye. Le couple est accusé de vente illégale de médicaments, exercice illégal de la pharmacie et atteinte à la santé publique. Leur business qui se faisait principalement sur TikTok, portait sur la commercialisation de pilules d’hymen artificiel et d’injections pour avortements dits « sécurisés ».

Selon Libération, le couple utilisait ledit réseau social pour faire la promotion de ses produits. Les publicités mettaient en avant un certain « Dr Niang », présenté en blouse blanche pour inspirer confiance aux clients. « L’injection abortive était vendue à 140 000 F CFA ; La pilule d’hymen artificiel, censée simuler la perte de virginité, coûtait 40 000 F CFA », indique le journal.

Les investigations des enquêteurs ont révélé que « ces produits étaient importés illégalement de Chine, sans aucun test médical préalable, exposant ainsi les consommatrices à de graves risques sanitaires. » Lors des interrogatoires, les suspects ont expliqué les différentes méthodes d’application de la pilule d’hymen artificiel. « l’imprégnation de la capsule dans un liquide pour obtenir un fluide rougeâtre, ensuite versé sur un drap pour simuler une perte de virginité. L’application directe du produit sur un drap après la nuit de noces, avec possibilité pour le couple d’envoyer le tissu au vendeur pour un traitement garantissant l’apparition de taches de sang. »

On propose trois précédés aux clientes. Le premier consiste à imbiber la capsule d’hymen artificiel dans un liquide, ce qui permet de révéler un liquide rouge couleur sang. Ensuite, la cliente est chargée de le verser sur un drap. Le couple peut également me faire parvenir le drap à l’issue de leur lune de miel pour que je puisse appliquer le produit afin de révéler la couleur du sang sur le drap. Au début, les ventes étaient effectuées par des femmes, mais depuis un an des couples viennent acheter le produit en toute complicité », a avoué le couple.

Pour mettre la main sur les trafiquants, les enquêteurs ont monté un piège en effectuant une fausse commande. Le couple est tombé dans le panneau et a été interpellé. Les charges retenues contre eux sont « exercice illégal de la pharmacie, importation de médicaments sans autorisation, détention et vente de produits non homologués, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à la santé publique. »

Le dossier est désormais entre les mains du parquet, et l’enquête se poursuit.

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