Le juge Ibrahima Hamidou Dème,président du parti ETIC( Ensemble pour le travail,l’intégrité et la citoyenneté),est d’avis que la Justice de notre pays traverse, depuis quelques années, une crise profonde liée à l’immixtion de l’Exécutif, à l’inadéquation des textes de loi et à l’insuffisance des moyens humains et matériels.
Ainsi, le leader de l’ETIC estime que si la Justice compte jouer son rôle de régulateur social, bénéficier de la confiance des justiciables, qu’ils soient demandeurs ou défendeurs, parties civiles ou prévenus, elle ne doit pas faillir à sa mission fondamentale d’une Justice indépendante et impartiale, accessible et efficace ».
Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Thiès, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024,le magistrat pense que la nécessité d’une réforme d’ensemble du système judicaire et du système pénal ne saurait être discutée. En effet, souligne-t-il, « le malaise actuel d e la Justice ne saurait être résolu par des réformettes et des demi-mesures, à rebours des chantiers de fond tant attendus ».
Pour sa première prise de parole publique, suite au processus de sélection conduit par le Conseil constitutionnel, le juge Dème a pensé devoir partager, avec ses concitoyens, son « diagnostic » sur « la réforme de la Justice » qui lui semble être « probablement le plus grand chantier de notre prochain Président », renseigne Kritik.