Coups et blessures volontaires : le prévenu débarque dans un cabinet armé et poignarde deux employés

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Traduit en justice pour coups et blessures volontaires, A. T. Ba a été jugé hier devant le Tribunal d’instance de Dakar. L’Observateur, qui a assisté à l’audience, révèle que le prévenu s’est présenté, enveloppe à la main, au vigile P. D. Ngom, comme étant un huissier de justice chargé de remettre un document à l’expert-comptable M. Dieng.

En l’absence de celui-ci, le vigile transmet la demande à son collaborateur A. Ndiaye. Ce dernier propose de récupérer le document. Mais, en recevant le visiteur, il dira avoir remarqué que celui-ci avait une main fourrée dans sa poche. Ainsi, dès qu’il est venu vers lui, A. Ba a sorti un couteau avant de lui asséner un violent coup, accuse-t-il, face au juge.

Touchée à l’oreille, la victime pousse des cris de détresse, alertant le vigile. Celui-il accourt et s’empare d’un balai pour poursuivre l’assaillant. Ce dernier le blessera au bras avec son couteau.

Munies chacune d’un certificat attestant d’une Incapacité temporaire de travail (Itt) respectivement de 5 et 2 jours, les victimes n’ont pas tardé à porter plainte. Face aux enquêteurs, M. Dieng a expliqué que lui et le père du prévenu étaient collègues de travail. Le défunt était nommé commissaire au compte, et il était son suppléant.

Après le décès de son collègue, dit-il, il s’était engagé à verser à sa famille des honoraires pendant 5 ans. Les versements ont cessé depuis. Il s’y ajoute que le prévenu, en quête d’un emploi, avait sollicité l’ami de son père pour un stage dans son cabinet. Une requête que l’expert-comptable n’a pas acceptée.

A en croire Me Dieng, le fils du défunt lui vouait « une haine viscérale ».

Ba reconnaît partiellement les faits. Il a admis sa présence sur les lieux mais soutient qu’il ne détenait aucune arme par dévers lui. Il été finalement condamné à 3 mois avec sursis.

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