Après deux ans d’emprisonnement ferme, l’ancien préparateur physique du Centre de formation Dakar Sacré-cœur revient dans les colonnes du journal l’Observateur sur son séjour carcéral. Des moments difficiles en plus des « conditions qui ne sont pas aux normes ».
« Les conditions carcérales ne sont pas aux normes. Au début, j’ai vécu des moments difficiles. Mais ce n’était pas la faute des agents pénitentiaires. Mais plutôt de l’Etat du Sénégal. La surpopulation est une réalité en prison. L’hygiène est un problème. Quand tout le monde souffre des inondations, nous aussi nous en souffrons. Mais avec leurs moyens, les gardes pénitentiaires ont beaucoup travaillé. D’ailleurs, j’ai tissé des liens avec certains d’entre eux. Parce qu’ils ont vu que je suis plus qu’un préparateur physique. J’étais très passionné par le sport. Et au bout de quelques mois, ils ont vu en moi un potentiel moniteur », a fait savoir Olivier Brice Sylvain.
Et d’ajouter : « Très rapidement, j’ai commencé à entraîner quelques employés et des détenus. Ensuite, il y a eu le confinement. Le directeur m’a fait confiance. Je m’entraînais uniquement avec les agents. Ils ont réussi à financer leur propre salle de musculation destinée aux agents. Ils m’avaient donné carte blanche pour gérer le matériel. C’est ça le souvenir qu’ils me laissent. C’est un souvenir un peu mitigé avec les difficultés que tout le monde ressent en tant que détenu. Chacun a sa particularité. Les dossiers sont différents. Mais je les ai vécus difficilement. »