Dans toute affaire de corruption, employer le terme « diplomatie » relève d’une grave erreur d’interprétation. Ce mot, inapproprié en pareille circonstance, devient un lapsus révélateur, trahissant la présence d’irrégularités sous-jacentes dans le traitement de ce dossier.
En lieu et place de cette prétendue diplomatie, un comportement intègre aurait imposé une réaction immédiate : remettre l’argent indûment proposé aux autorités compétentes, déposer plainte, et faire sanctionner sans délai le directeur de la construction impliqué, dont la coopération a été reconnue, selon vos propres dires.
La corruption, quelle que soit sa forme, ne saurait être tolérée dans une administration qui se veut honnête et exemplaire.
Cher Professeur, vous qui occupiez également la fonction de Ministre de la Justice, vous avez le devoir moral et institutionnel d’être un modèle d’intégrité. La tolérance, la complaisance ou l’attentisme en matière de corruption jettent une lourde ombre sur l’image du ministère que vous incarnez, et sapent durablement la confiance des citoyens envers l’État de droit.
Face à la corruption, il ne doit exister ni subtilité de langage, ni ménagement : seule la fermeté et la transparence doivent être de mise.
Aliou Ndiaye Fabregas*
Responsable politique à PASTEF Grand Yoff
Coordinateur de la cellule PASTEF CONACHAP