C’est tellement moche ! La chronique de KACCOR sur l’emprisonnement des députés et maires de YAW

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Deux députés et un maire en prison ! C’est l’une des balafres faite hier à la belle et si vieille démocratie sénégalaise. Pour ce que l’on sait, le tombeur du jeune frère du Chef marchait pour se rendre de son domicile à son bureau. C’est en cours de route qu’il a été arrêté comme un vulgaire voleur et jeté dans le panier à salade de la police.

Le même sort a été réservé à deux députés. Le plus moche, c’est que l’un des parlementaires arrêtés est une femme entre deux âges. La galanterie est réservée à Marième. Tous en prison pour avoir… marché. Une liberté consacrée par la Constitution sous le Père Wade.

En 2022, voir un citoyen arrêté pour l’exercice d’un droit si élémentaire montre ô combien notre démocratie a reculé. Et — hélas ! — celui qui porte l’estocade à cette belle et vivifiante Dame Démocratie, est un jeune né après les indépendances et qui a lutté pour voir cette liberté consignée dans la Constitution.

C’aurait été un grabataire, on aurait compris. Mais lui, si jeune et qui a vu une génération se battre pour cette liberté ! C’est à n’y rien comprendre, assurément. Les violeurs de lois ne sont apparemment pas du côté de ceux qui manifestent. Il faudrait plutôt les chercher chez ceux qui sont censés garantir l’application et le respect de ces lois. L’interdiction, c’était vraisemblablement pour tester la puissance de feu des forces de défense et de sécurité sur les opposants.

De tout temps, le Chef a initié des tournées dites économiques durant ces mêmes périodes préélectorales. D’ailleurs, son calendrier était déjà bien calé pour la Casamance. Des manœuvres politiciennes ont ainsi fait sortir le préfet pour interdire ce qui ne devrait pas l’être. Ça a donné trois morts et plusieurs blessés pour un rassemblement qui pouvait se terminer en musique comme celui du 8 juin.

Bien amochée notre démocratie ! Surtout quand l’on nous sort l’ennuyeux com- plot à l’autorité de l’Etat et d’autres arguties. Comme…un certain février de l’année 2012 quand un ministre nous annonçait à minuit… un coup d’Etat en cours ourdi par des messieurs et dames aujourd’hui au pouvoir. On ne se refait pas !

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