L‘ancien procureur de la CREI, Alioune Ndao demande l’arrêt de l’immixtion du ministre de la justice dans la carrière des magistrats. Selon lui, tant que celui-ci a la possibilité de faire affecter un magistrat, la justice va peiner à jouir de son indépendance.
« Tel que fonctionne le Conseil supérieur de la magistrature en ce moment, ce dernier ne donne pas satisfaction aux acteurs judiciaires en particulier, aux magistrats« , a-t-il déclaré sur Rfm.
Il préconise une réforme qui consiste à sortir le président de la République et son ministre (de la justice) du Conseil supérieur de la magistrature.
Qui pour présider le CSM ?
Et dire que ce sera en ce moment le premier président de la Cour Suprême qui sera le président du Conseil supérieur de la magistrature. « Oubien, laisser le président dans le Conseil mais avec des pouvoirs purement honorifiques« , a-t-il notamment martelé.
Problème des affectations
Très en verve, Alioune Ndao propose aussi d’enlever au ministre de la justice le pouvoir de proposer des affectations et de mettre en place un organe indépendant qui sera chargé de traiter les demandes d’affectation avant de le verser au Conseil supérieur de la magistrature. « Comme ça, les magistrats, aussi bien du siège que de parquet, auront la garantie que le ministre de la justice ne pourra plus non seulement s’immiscer dans leurs affaires mais également ne pourra plus faire en sorte qu’ils quittent leurs postes« , a conclu l’ancien procureur de la CREI.