BLOCAGE DU BUDGET DU CROUS DE THIES: Les travailleurs dénoncent les tracasseries administratives à la Dage du MESRI
Un sentiment de surprise et de consternation secoue l’intersyndicale des travailleurs du CROUS de Thiès (Crous-T), à l’Université Iba Der Thiam (UIDT). « Nous avons constaté avec surprise et amertume l’absence de disponibilité des fonds de la subvention étatique depuis l’adoption du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) en novembre 2023 et la tenue du conseil d’administration du Crous-T le 30 janvier dernier », s’offusque l’intersyndicale qui déplore également « le fait que le Centre régional des œuvres universitaires sociales de Thiès soit le seul qui n’ait pas encore reçu la première tranche de son budget. Une situation inexplicable et inadmissible ».
Dr Mame Astou Faye, Chirurgienne-dentiste du CROUS-T, porte-parole du jour de l’intersyndicale des travailleurs, de souligner : « Nous ne pouvons pas tolérer qu’à cause de tracasseries administratives au niveau de la Dage du MESRI que notre budget ne soit pas disponible ».
Conséquences, « des prestataires, mères et pères de famille sont restés trois mois sans salaire. Les pharmacies de nos services médicaux attendent d’être correctement approvisionnées en médicaments pour une bonne prise en charge des étudiants. Les repreneurs des restaurants ne sont toujours pas payés et cela peut entrainer des manquements dans la qualité des repas servis aux étudiants. Les literies, les draps et les couvertures ne sont pas renouvelés ».
L’intersyndicale des travailleurs rappelle que « le Crous de Thiès a été l’une des premières structures à ouvrir ses campus sociaux malgré les tensions budgétaires auxquelles il était confronté en novembre, cela afin de ne pas compromettre davantage l’année académique déjà fort perturbée ».
Elle interpelle le ministre de tutelle pour que « le Crous de Thiès puisse rentrer dans ses fonds dans les plus brefs délais, à l’instar de toutes les autres universités ». Sans cela, avertit Dr Mame Astou Faye, « les travailleurs se réservent le droit de prendre toutes les mesures qui s’avèreront nécessaires ».