Entre Boniface Ndong et les responsables du basket sénégalais, les relations sont parties pour une longue période de froid glacial. Les deux camps s’envoient des piques par presse interposée.
Le premier avait ouvert le ban au lendemain de son limogeage du banc des Lions. Il s’en était pris au DTN, Tapha Gaye, au président de la Fédération, Babacar Ndiaye, et à son ex-adjoint, «Pabi» Guèye.
Les deux derniers avaient répliqué quelques heures plus tard. Et ce mercredi, Babacar Ndiaye en a remis une couche dans les colonnes de Source A. Le patron du basket faisant trois précisions que, de son avis, Boniface Ndong aurait dû clarifier dans le communiqué qu’il a publié après son départ de la Tanière.
Le premier point concerne le supposé défaut de préparateur physique et d’analyste vidéo pour les Lions, évoqué par l’ex-coach des Lions. «Lors de l’Afrobasket, Boniface Ndong avait demandé et choisi un préparateur physique, rembobine le président de la Fédération. C’était un Espagnol du nom de Carlos Martinez. Il a préparé l’équipe durant toute cette période. Il a été payé avant de rentrer en Espagne.»
Un analyste vidéo a été également mis à la disposition de Boniface Ndong. C’était Remy Ndiaye de Heats de Miami. «Il logeait à l’hôtel Radisson et est pris en charge par la Fédération sénégalaise de basketball, informe Babacar Ndiaye. Rémy faisait le travail depuis Dakar et envoyait tous les éléments à Boniface. Il ne pouvait pas se rendre à Kigali (il avait la Covid-19).»
Boniface Ndong a également évoqué les primes de Pierri Henry que la fédération aurait mis du temps à payer. La réponse du patron de l’instance est cash : «Je suis surpris d’entendre Boniface parler de l’argent de Pierri Henry. Je lui avais demandé si je pouvais verser l’argent du joueur dans son compte. Boniface avait refusé. Je pense qu’on doit arrêter avec Pierri Henry avec tout le tort qu’il nous a causé : ses chaussures, ses semelles et sa valise ont fait qu’on a déplacé un fédéral de Dakar à Kigali. C’est la gestion de ce cas qui a frustré Clevin Hannah d’où son absence lors des dernières fenêtres. J’ai reçu une décharge de Pierri Henry, qui est rentré dans ses fonds.»
Troisième et dernier dossier qui montre que, contrairement aux suggestions de Boniface Ndong, la Fédération était aux petits soins pour les Lions et leur staff. «En Egypte, il est venu me voir pour me dire que sa chambre était petite. C’était le seul de tous les membres de la délégation à se plaindre. Je n’étais même pas monté dans ma suite réservée à l’hôtel. Je lui ai dit de prendre la suite pour le mettre à l’aise. Je suis un villageois comme lui, mais il ne connaît pas mieux le luxe que nous.»