À quelques encablures de Bambilor, chef-lieu de commune du même nom, le village de Mbèye, difficile d’accès, est confronté à plusieurs problèmes. Pour rallier ce village l’unique moyen de transport sont les véhicules de type Dacia pour lesquels, les populations déboursent 250 FCfa pour le trajet.
À cela s’ajoute l’accès à l’eau qui est un véritable casse-tête pour les femmes qui achètent la bouteille de 20 litres à 25 FCfa. Seules deux bornes-fontaines sont mises en place pour alimenter le village malgré sa forte croissance démographique. « Les conduites de distribution d’eau n’ont pas fait le tour du village. Par conséquent, la plupart des populations n’ont pas accès à l’eau. Les femmes peinent à avoir de l’eau au quotidien. Elles font la queue au niveau des bornes-fontaines, tous les jours, du matin au soir », s’est plaint le chef du village de Mbèye, Abdoulaye Ndiaye qui renseigne que leur activité principale est l’agriculture.
« Mais, nous avons jamais reçu de subventions venant des autorités locales. La majorité des femmes du village s’activent dans le commerce. Et je pense qu’elles méritent au moins un marché, pour pouvoir mener leurs activités tranquillement », a-t-il ajouté.
Le systèmes éducatif à Mbèye souffre également de plusieurs maux. La seule école élémentaire qui existe dans ce village, est en état de dégradation avancé et pourtant, elle polarise trois autres villages environnants. Et le pire est que cet établissement n’a même pas de mur de clôture, ni d’électricité encore moins de l’eau à en croire à Cheikh T. Diaw, le directeur de l’école, qui soutient que dans certaines salles de classe, les élèves s’assoient à trois. « Il y a la classe de CI et CE1 qui sont hors de l’école par défaut de salle. D’ailleurs, même les salles de classes font office de bureau. L’État n’a construit que deux salles ici », a déploré M. Diaw.
Selon le chef du village Abdoulaye Ndiaye Wayambame, Mbèye et Nguedouf, ont l’effectif normal pour avoir un CEM, afin que les enfants puissent rester dans le village et poursuivent leurs études. »Chaque jour, on dépense au moins 500 FCfa par élève, pour le déplacement de nos enfants qui étudient à Bambilor, sans compter les frais d’outils pédagogiques et les mensualités pour ceux qui sont dans le privé », a-t-il laissé entendre.