Assemblée nationale: « M. le Ministre, nous avons deux Rufisque. Un Rufisque développé et un Rufisque laissé à lui-même. » (Souleymane NDOYE)
A l’entame de son propos l’honorable député Souleymane NDOYE a vivement condamné pour le dénoncer les saccages liés aux événements politico judiciaires . Dans son intervention, le responsable politique de Rufisque est revenu sur l’importance de l’exercice qui constitue un moment déterminant dans l’orientation de développement « que nous, mandants du peuple, sommes chargés de contribuer à définir. »
En effet, dira-t-il, « le contexte actuel place le Sénégal dans l’orbite du développement notamment avec l’apparition et l’exploitation du pétrole et du gaz. Mais les opportunités prochaines risquent de souffrir d’un manque de répondant dans la mesure où tous les secteurs s’érigent en urgence si l’on se projette dans une logique d’une croissance économique inclusive. Cependant, le soubassement de tout essor pour une nation souveraine repose sur des secteurs clés à savoir l’éducation, la santé et la modernisation des infrastructures. Ces trois secteurs doivent rester sous la responsabilité exclusive de l’Etat qui doit en définir les axes stratégiques »
Après avoir listé les nombreux défis à relever dans le domaine de la santé et de l’éducation
Souleymane Ndoye est revenu sur le cas particulier de Rufisque. En effet, selon lui, « le département de Rufisque reste un des exemples patents de la mise en œuvre de cette vision. Mais ce qui attire l’attention demeure la dichotomie entre deux pôles. Le premier maintenu dans la sauvegarde historique et de l’identité culturelle et le deuxième reflétant un niveau de développement plus qu’élevé. En d’autres termes, M. le Ministre, nous avons deux Rufisque. Un Rufisque développé et un Rufisque laissé à lui-même. Ce Rufisque laissé à lui-même mérite un programme spécial surtout dans le cadre de Promoville. L’on ne peut pas comprendre, que des villes nouvelles comme kaffrine, soit plus pavée que d’anciennes villes comme Rufisque. Ce déficit d’infrastructures routières est la raison principale des cas d’inondations notés dans le département. M. le ministre pendant l’hivernage des quartiers de Rufisque sont des prisons.
L’on ne peut comprendre M. le ministre, que le département de Rufisque, entouré par les pôles urbains, les ports de Ndayane-Yene, de Bargny Sendou, le département qui abrite le stade Abdoulaye WADE, le Dakar Aréna, la cité du Savoir, l’université Amadou Mactar MBOW et j’en passe, ce département M. le Ministre ne dispose pas d’un hôpital de niveau 3. C’est une aberration M. le Ministre.
Il convient aujourd’hui de prôner une approche du développement infrastructurel. Les infrastructures, que cela soit dans les domaines précités ou ceux de la culture, de l’économie, de l’urbanisme, du sport, entre autres, demeurent capitales dans tout processus d’évolution. Or aujourd’hui, malgré les avancées notées à travers les politiques de l’Etat, les villes de Rufisque, de Diamniadio de Yenne, de Bargny, de Tivaouane peul, de Bambilor, de sangalkam…sont les parents pauvres de cette ère de modernisation qui gagnerait à s’inscrire dans une dynamique plus harmonieux afin d’éviter un effet antinomique dans ce bel élan de développement enclenché par le Président Macky Sall. » a déploré Souleymane NDOYE.
Pour terminer, le responsable politique de Rufisque, a tenu à renouveler le prix qu’il attache « au développement du Sénégal en général et de son département Rufisque, en particulier, berceau du PSE et réceptacle par excellence de toutes les initiatives de son Excellence Monsieur le Président à qui je réitère mon engagement et ma confiance. » a-t-il conclu