Aliou Sané crache sur l’amnistie : « La loi ne sera pas en mon nom »

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En attendant la deuxième vague annoncée ce vendredi, plus de 130 détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire hier à la faveur d’une volonté de décrisper le climat politique très tendu depuis le report de la Présidentielle jusqu’au 15 décembre 2024.

Dans le lot, le coordonnateur du mouvement « Y en a marre », Aliou Sané, n’a pas tardé à réagir. Repris par Libération, le vice-coordinateur de la coalition des Forces vives 24 (F24) crache sur la loi d’amnistie agitée dans le cadre de la médiation entre le camp du pouvoir et celui de l’opposition radicale incarnée par Ousmane Sonko.

« Cela fait plus de 4 mois que je suis arbitrairement détenu à la maison d’arrêt de Rebeuss. Ma libération a été réclamée par les Sénégalais épris de justice, ainsi que par plis d’une centaine d’organisations nationales et internationales, de journalistes, de personnalités dans une publication publiée le 9 janvier 2024 », martèle-t-il.

Le défenseur des droits de l’homme et journaliste d’enfoncer le clou : « Cependant, les derniers développements notés sur le dossier des détenus politiques m’amènent à affirmer ici, avec force, que ma libération ne se fera jamais au prix de l’effacement de tous les crimes et exactions lâchement commis au Sénégal depuis mars 2021. L’amnistie ne sera pas en mon nom. »

Aliou Sané, arrêté près du domicile de Ousmane Sonko, alors barricadé par les forces de l’ordre, a été placé sous mandat de dépôt en octobre pour actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à entraîner des troubles politiques graves.

Après l’ouverture d’une information judiciaire au sujet de cette affaire, l’activiste a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur. Mais le parquet avait interjeté appel pour demander son placement sous mandat de dépôt. La Chambre d’accusation est finalement allée dans le sens du ministère public.

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