Affaire des boulettes : Maintenue en prison, le calvaire de Alima « Suppo » avec son bébé

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Accusés de mise en danger de la vie d’autrui, d’administration de substances nuisibles et de vente illégale de produits pharmaceutiques illicites, Alima « Suppo » et ses coaccusés devaient être jugés ce vendredi. Cependant, selon L’Observateur, l’affaire a finalement été reportée au 5 février à la demande des parties civiles, qui souhaitent étoffer le dossier.

Le public, friand de ce type de procès, devra encore patienter. Comme le rapporte L’Observateur, l’affaire des boulettes, qui suscite une vive polémique, a été renvoyée au mercredi 5 février prochain. Me Massokhna Kane, avocat des parties civiles, notamment Sos Consommateurs et l’Ordre national des pharmaciens, a obtenu le report des plaidoiries en raison de l’absence des deux inspecteurs en pharmacie, dont le rapport a conduit à la mise en accusation d’Alima Fall et de ses sept coaccusés. De leur côté, les avocats de la défense, qui comptaient profiter de ce renvoi pour demander la mise en liberté provisoire de leurs clients, ont été déboutés par le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye.

Comme l’a constaté L’Observateur, un grand nombre de personnes s’étaient déplacées pour suivre le procès lié aux boulettes censées rendre les fesses et les seins plus rebondis. Mais à peine l’affaire appelée à l’audience, le juge s’est contenté de présenter les huit accusés : Alima Fall (Alima « Suppo »), Pape Gueye, Seynabou Gassama, Bintou Diouf, Moussou Gassama, Maty Mbaye, Amina Sow et Haoussou Ndiaye.

À la lecture des sept chefs d’accusation pesant sur les prévenus, Me Massokhna Kane, avocat de Sos Consommateurs et de l’Ordre national des pharmaciens, a immédiatement sollicité la parole. D’après L’Observateur, le ténor du barreau et président de Sos Consommateurs a demandé le renvoi du procès, avançant l’absence des deux inspecteurs en pharmacie, dont le rapport médical sur les suppositoires saisis chez Alima Fall a précipité la chute de ce réseau. Convaincue de la nécessité d’entendre ces experts, la cour a accédé à sa requête.

Selon L’Observateur, les avocats de la défense se sont pourtant opposés à cette décision, arguant que l’enquête préliminaire avait déjà recueilli la déposition des inspecteurs de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP). Néanmoins, le tribunal a tranché en faveur des parties civiles.

Après cet échec, les conseils d’Alima « Suppo » et de ses coaccusés ont tenté d’obtenir la liberté provisoire pour leurs clients. Ils ont notamment insisté sur le fait qu’Alima « Suppo » allaite un nourrisson d’à peine un mois. Cependant, le procureur a rejeté cette demande, mettant en avant la gravité des faits et leur impact sur la santé publique et l’ordre public. Le tribunal a suivi cet avis et a confirmé le maintien en détention des accusés jusqu’au 5 février.

Pour rappel, comme l’indique L’Observateur, la tiktokeuse Alima « Suppo » (22 ans), ses six employés et deux autres vendeuses de produits destinés à l’augmentation du volume des fesses ont été arrêtés par le commissariat de police de Guédiawaye. Ils ont été placés sous mandat de dépôt le mercredi 29 janvier 2025, par le procureur de la République, Saliou Dicko, pour sept chefs d’accusation, dont la mise en danger de la vie d’autrui.

Senenews

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