Adoption du projet de loi sur le statut des écoles coraniques : Une priorité pour le Gouvernement

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Dans un communiqué reçu Senegal7 ,le Gouvernement planche pour l’adoption du projet de loi portant statut des écoles coraniques dont il a fait une priorité.Voici in extenso la teneur de ce communiqué.

A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du daara – école coranique en langue nationale wolof – le jeudi 28 novembre 2024, Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Article 19/Afrique de l’ouest et Sénégal appellent le Président de République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement à inscrire en priorité dans leur agenda la transmission à l’Assemblée nationale, pour adoption, le projet de loi portant statut des écoles coraniques adopté par le conseil des ministres le mercredi 6 juin 2018.

Le projet de loi a été élaboré après de longues concertations impliquant toutes les parties prenantes de l’enseignement coranique et de la protection des droits de l’enfant au Sénégal : l’Etat, les associations de maîtres coraniques et la société civile. Ce projet de loi organise l’enseignement coranique et fixe ses modalités de financement.

Il bannit la maltraitance des enfants et crée des passerelles avec le système de l’éducation nationale notamment l’enseignement technique et professionnel. Avant son examen et son adoption en Conseil des ministres, le projet de loi a été présenté aux principaux chefs religieux musulmans du pays et a recueilli leur adhésion. Son adoption par l’Assemblée nationale et sa promulgation constitueraient des actes forts en matière de protection des droits de l’enfant.

Bien que des efforts aient été faits par l’Etat et des privés pour créer des daaras modernes, l’enseignement coranique au Sénégal reste dominé par le modèle traditionnel du daara. Des centaines de milliers d’enfants qui apprennent le Coran dans les daaras traditionnels sont soumis à la maltraitance et à l’exploitation par la mendicité en violation flagrante de la loi et des traités régionaux et internationaux des droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, notamment la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, renseigne le communiqué.

Ont signé :
Yéya Birane Wane , RADDHO
Alassane Seck, LSDH
Alioune Tine AfrikaJom Center
Alfred Bulakali, Article 19
Seydi Gassama, Amnesty International Sénégal

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