L’OM est en crise de résultats depuis maintenant quelques semaines malgré la qualification pour les huitièmes de finale de la Conference League. Pour autant, il reste quelques leviers à actionner pour l’entraîneur, Jorge Sampaoli, pour remobiliser ses troupes.
Il ne reste plus beaucoup de matches en Ligue 1 cette saison et l’Olympique de Marseille, après trois dernières rencontres où ils n’ont engrangé qu’un petit point, voit le bout du nez des poursuivants apparaître. Les supporters commencent vraiment à se contenir et ils sont même quelques-uns à ne plus arriver à suivre l’entraîneur Jorge Sampaoli. Alors que l’objectif Ligue des Champions est dans toutes les têtes, Jorge Sampaoli va devoir actionner quelques leviers. En voici cinq qui pourraient changer la donne.
– 1 : définir un onze et un système
Si ce n’est en début de saison, on ne sait plus trop où veut aller Jorge Sampaoli, inventant quelque chose à chaque rencontre. Récemment, contre Nice, il a mis quatre défenseurs centraux, dont Saliba arrière droit, ou encore un match à Metz ou Pape Gueye, milieu de terrain, a été intronisé arrière gauche. En 51 matches, toutes compétitions confondues, il a démarré 42 fois avec un onze différent. C’est donc relativement compliqué pour les joueurs de s’y retrouver et surtout de pouvoir imposer une réelle patte avec des automatismes.
– 2 : trancher le cas Arek Milik
En début de saison, le Polonais se remettait d’une blessure au genou et l’Olympique de Marseille régalait son public. On ne remet pas en cause le talent du buteur, loin de là, mais depuis qu’il est revenu, l’OM a plus de mal. C’est évidemment aussi dû au début des matches tous les trois jours. Depuis quelques semaines, le natif de Tychy n’en rate pas une pour critiquer sa gestion (il se plaint d’être titulaire qu’une fois de temps en temps). Sampaoli, lui, a répondu une seule fois et ça n’a pas dû plaire à l’attaquant. Pour le bien du groupe, il va falloir prendre une vraie décision sur son cas : le faire jouer ou ne pas le faire jouer. Telle est la question.
– 3 : redonner confiance
En conférence de presse, avant la rencontre face à Bâle, ce mercredi, Jorge Sampaoli a expliqué que les joueurs jouaient avec la peur au ventre : « dans des moments comme ça on a cette obligation de devoir gagner, ça génère de la pression. Si on ne gagne pas, on a de la frustration, on a une équipe jeune. Contre Monaco on a fait une très bonne première mi-temps. Je suis arrivé, c’était le feu à la commanderie, c’est difficile pour les joueurs de gager avoir cette pression et on a la peur de perdre. On doit travailler dans le fait de renforcer notre capacité. On doit jouer sans peur et c’est difficile. Je ne pense pas aux joueurs, aux supporters, au président, je pense à l’OM et qu’il arrive le plus haut possible. Je lutte pour aller de l’avant. On va affronter un gros match, il faudra être protagoniste, sans peur. Il faut qu’on travaille sur ça pour dépasser cette peur ». Et on a quand même l’impression qu’il va falloir gagner pour cela.
– 4 : faire l’union sacrée
Jorge Sampaoli, en conférence de presse, a fait une drôle de sortie : «c’est ce que j’ai dit tout à l’heure. Certains se sentent au-dessus du club, quand je suis arrivé on a été onzième et on a été deuxième pendant longtemps. C’est quelque chose de bon. On a besoin de ressentir de l’amour pour gagner, pas de ressentir de l’amour que quand on gagne. On a besoin d’être poussé, on a tendance à perdre nos objectifs vers la fin, on doit inverser cette tendance. C’est bien de jouer la Conference, on a besoin d’être unis. On ne doit pas penser de manière négative. Tout le monde doit penser au club, peu importe qui est sur le terrain ou le onze de départ, on doit être uni. Il y a des gens qui attendent l’échec et on doit prouver que ce n’est pas le cas ». En d’autres termes, tout le monde doit être uni autour des objectifs de l’OM, au moins jusqu’à la fin de cette saison. Cela passe aussi auprès des supporters, qu’il est prêt à rencontrer. Après lui, peut-être, le déluge.
– 5 : mieux impliquer tout le monde
Ce sera difficile de faire les points susmentionnés (3 et 4), si on ne fait pas celui-ci. Les remplaçants, ou les rétrogradés dans la hiérarchie (Mandanda, Alvaro, Balerdi, Gueye, et à moindres mesures Konrad de la Fuente et Luis Henrique), ont bien compris qu’ils n’auront pas beaucoup de temps de jeu. Quand ils en ont, c’est fréquemment en toute fin de match, aux alentours de la 80e minute, quand les changements se font. En outre, la parole de Mandanda et d’Alvaro, deux tauliers du vestiaire marseillais, manque alors que l’OM traverse une petite crise.