UEMOA : la faim menace plus de 12,5 millions de personnes

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Plus de 12,5 millions de personnes sont exposées à la faim cette année au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), qui réunit la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée-Bissau. La situation est pire que l’année dernière où huit millions de personnes étaient touchées.

L’alarme a été lancée samedi dernier à Niamey, au Niger, lors de la réunion du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’UEMOA. Le Comité a relevé en plus que 23% de la population de l’Union, soit 27 millions de personnes, pourraient basculer dans la crise alimentaire s’ils ne bénéficient pas «d’une attention particulière». Soulignant que la situation est plus prégnante au Burkina Faso, au Niger et au Mali où «environ six millions d’enfants de moins de 5 ans souffr(e)nt de malnutrition aiguë en 2022».

Par ailleurs, l’organe de l’UEMOA a noté un recul de 13%, par rapport à l’année dernière, de la production céréalière, qui s’établit à 27,4 millions de tonnes. La baisse est plus marquée au Niger où elle est de 37%.

Cette situation est due, selon le Comité, par une conjonction de facteurs comme l’insécurité civile, qui provoque des déplacements massifs de populations, la hausse des prix des intrants agricoles, comme les engrais, du fait de la reprise post-Covid, et la flambée des prix des denrées alimentaires de base consécutive à la guerre en Ukraine.

S’il a salué les efforts des Etats de l’UEMOA, notamment dans le cadre de l’élaboration des Plans nationaux de réponse (PNR), avec un budget cumulé de 578,21 milliards de francs CFA, le Comité a formulé quelques recommandations pour sortir les populations de la crise alimentaire.

Il demande aux Etats membres de l’UEMOA, notamment, d’intensifier la mobilisation des financements pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation des interventions d’urgence, d’établir une cartographie des projets de sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de prendre des mesures pour sécuriser l’approvisionnement en engrais pour les cultures vivrières au titre de la campagne agricole 2023-2024.

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