Une receveuse de bus de 24 ans, A. N., domiciliée à Keur Massar, a été condamnée mardi par le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour un vol de 600 000 F CFA commis chez son voisin de chambre. D’après L’Observateur, qui a assisté à l’audience, l’accusée avait fabriqué un double des clés après avoir pris en photo l’originale en toute discrétion.
Tout commence en mars dernier, relate le journal, lorsqu’un peintre de 38 ans, B. M., rencontre A. N. au cours de ses déplacements professionnels. Rapidement, une relation amoureuse se noue et la jeune femme fréquente souvent la maison de son compagnon, où elle tisse des liens avec la mère de celui-ci. Un jour, toujours selon la même source, la mère de B. M. découvre la disparition de 800 000 F CFA dans son sac, soigneusement rangé dans sa chambre.
Convaincu qu’il s’agit d’un vol, le peintre soupçonne immédiatement sa petite amie, la seule personne présente ce jour-là. Contactée, A. N. nie tout en bloc avant de couper les ponts.
Peu après, poursuit le journal, B. M. reçoit un appel menaçant lui ordonnant de ne plus réclamer l’argent sous peine de représailles. Craignant pour la sécurité de sa famille, il porte plainte. A. N. disparaît alors des radars.
Mais le 14 mai, une nouvelle plainte est déposée : son voisin de chambre accuse la receveuse de bus d’être entrée chez lui grâce à un double de clés et d’avoir volé 600 000 F CFA, signale L’Observateur.
Le quotidien du Groupe futurs médias (GFM) rapporte que les images de vidéosurveillance ont confirmé les soupçons, montrant clairement la mise en cause ouvrir la porte et repartir avec un sac. Interpellée, elle avoue avoir fabriqué une copie des clés et reconnaît avoir commis ce vol pour rembourser son petit ami, qu’elle accuse de la faire chanter avec des vidéos intimes.
Repris par le titre de Gfm, B. M. dément ces accusations. D’ailleurs, son téléphone ne contient aucune preuve de chantage, croit savoir L’Observateur.
Au tribunal, enchaîne le quotidien d’information, le parquet a requis une peine de deux ans de prison, dont six mois ferme, pour A. N., ainsi que la relaxe pour B. M., faute de preuves suffisantes.
Le verdict est tombé : le vol avec usage de fausses clés est requalifié en vol simple. La receveuse est condamnée à un an de prison, dont trois mois ferme, tandis que son ex-petit ami est entièrement relaxé, souligne L’Observateur.
