P. Fall est formel. À la barre du tribunal des flagrants délits où il était jugé pour attentat à la pudeur, violences volontaires et destruction de biens appartenant à autrui, cet homme marié et père de famille assure qu’il ne s’est pas frotté à Ramatoulaye Thiaw Diop jusqu’à éjaculation.
«Le bus était bondé, rembobine le prévenu. J’ai cédé ma place à vieil homme et je suis resté debout derrière la jeune fille. Un autre homme se tenait à côté. C’est lui qui s’est frotté à elle. Il est descendu avant que la jeune fille se retourne.»
Les faits se sont déroulés dans un «Tata», le 23 avril dernier, d’après le récit de L’Observateur, qui a assisté au procès du mis en cause. P. Fall jure que les traces de sperme relevées sur la victime ne proviennent pas de lui.
Le quotidien du Groupe futurs médias rappelle qu’à l’enquête préliminaire, le prévenu avait nié les faits, mais il avait avancé que l’humidité de son pantalon remarquée au moment de l’incident était due à un sachet d’eau qu’il avait mis dans sa poche.
«Des arguments jugés peu crédibles par le procureur. Estimant les faits ‘établis’, le représentant du ministère public a requis l’application de la loi pénale», rapporte le journal.
À la barre, Ramatoulaye Thiaw Diop est restée constante par rapport à sa déclaration à l’enquête. La jeune femme affirme que non content de s’être frotté à elle jusqu’à éjaculation, P. Fall l’aurait agressé physiquement et aurait endommagé son téléphone portable après qu’elle l’a démasqué.
Le tribunal rend son verdict le 12 mai, selon L’Observateur.