Le parti PASTEF – Les Patriotes est toujours resté constant dans sa position sur la loi d’amnistie. Dès l’examen en plénière du projet de loi, nos députés ont posé une condition claire : nous ne voterons cette loi que si Mme la ministre de la Justice affirme, sans équivoque, que les actes de torture, les assassinats et les traitements dégradants ne sont pas inclus dans le champ d’application de l’amnistie.
À cette question précise, Mme Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu et ancienne ministre de la Justice, avait répondu non. Cette réponse avait alors justifié notre vote.
Par la suite, notre collègue député Amadou Ba a porté une proposition de loi interprétative, adoptée par notre majorité, pour inscrire cette exclusion dans la loi de manière explicite. Cette proposition a été contestée par l’opposition puis rejetée par le Conseil constitutionnel.
Mais ce rejet, loin de nous fragiliser, renforce notre position initiale. Le considérant 31 de la décision du Conseil est très clair : la loi d’amnistie ne peut s’interpréter comme couvrant des actes aussi graves que les tortures ou les assassinats.
Nous saluons cette décision. Elle confirme que les principes de justice, de vérité et de respect des droits humains doivent toujours prévaloir sur les logiques de compromis politique.
PASTEF – Les Patriotes reste fidèle à ses engagements et à la mémoire des victimes.
Dr Ismaila Diallo
Coordonnateur départemental de Pastef de GUINGUINÉO.