Kedougou/Droits de la femme : le RENAFEK et Action FUND-AFRICA prônent la défense des droits de la femme dans le secteur minier !
Le réseau national des femmes engagées de kedougou (RENAFEK) et Action FUND-AFRIA ont organisé une causerie sur les violences faites aux femmes dans le secteur minier notamment les sites d’orpaillage traditionnels et au sein des entreprises minières afin que leurs droits soient respectés dans toute rigueur. La région de Kédougou, malgré ses richesses naturelles, est classée comme la deuxième région la plus pauvre du Sénégal avec un taux de 61,9 %. Les femmes en constituent la couche la plus vulnérables.
En effet, elles sont fortement impactées dans leurs lieux de travail, surtout dans les Mines et les sites d’orpaillage traditionnel. Plusieurs femmes meurent dans ces sites dans des conditions atroces. Il urge de signaler l’utilisation du mercure qui demeure un produit chimique très dangereux pour la santé et l’environnement . Ces produits exposent aux maladies tel le cancer, les maladies respiratoires et diarrhéiques. Ces produits exposent aux maladies tel le cancer, les maladies respiratoires et diarrhéiques.
En plus, la loi n°2016-32 du 8 novembre 2016 portant code minier qui dispose à son article 109 l’égalité des chances à l’emploi et à la garantie de l’équité salariale à qualification égale entre les femmes et les hommes de l’exploitation minière. L’article 115 de cette même loi sacralise, aussi, l’intégration des projets d’autonomisation de la femme dans les Plans de développement local.L’Etat du Sénégal, à travers le Ministère des Mines et de la Géologie, a ainsi lancé le Projet d’encadrement et de Promotion des mines artisanales. Ce projet devra permettre un meilleur encadrement des orpailleurs avec une discrimination positive en faveur des femmes.
Il prévoit la construction d’un Centre intégré avec l’érection d’une crèche, des toilettes femmes/hommes séparées et des activités agro-mines qui vont permettre de diversifier les activités des femmes. Cependant, les statistiques qui ressortent du rapport de 2019 de l’ITE ne semblent pas aller dans ce sens. En effet, les sociétés déclarantes, emploient 7.951 personnes dont 8,4% de femmes, seulement, soit 668. L’urgence de développer des stratégies pour prévenir les cas de viol. C’est dans cette logique que le Réseau National des Femmes de Kédougou Engagées (RENAFEK) et ACTION FUND-AFRICA a mis en œuvre le projet un meilleur respect des droits de la femme.
L’objectif général de cette causerie est d’éradiquer les violences basées sur le genre dans les mines et sites d’orpaillage traditionnel par une approche participative, inclusive et incitative au respect effectif du code minier. Spécifiquement il s’agit de conscientiser les populations sur les conditions de travail des femmes et des enfants dans les mines et sites d’orpaillage traditionnel, d’améliorer la légalité et l’équité à l’accès des femmes à la terre et aux périmètres d’exploitation minière, de retirer les enfants dans les sites d’orpaillage traditionnel en les plaçant dans le dispositif de l’éducation et de la formation.
Il faut également promouvoir au sein des communautés, des stratégies innovantes de prévention sur les violences faites aux femmes dans les mines et les sites d’orpaillage traditionnel; obtenir 2% du fonds minier régional en faveur des femmes et des jeunes porteurs de projet; capaciter les femmes et les jeunes en agro-mines; mettre en œuvre le Projet d’Encadrement et de Promotion des mines artisanales en portant le plaidoyer auprès du Ministère des Mines et de la Géologie et enfin éradiquer les conflits entre les sociétés minières et la communauté en passant par le dialogue.