Immeuble des Eaux du boulevard de la République : une vingtaine de familles de fonctionnaires menacées d’expulsion

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Les fonctionnaires logés à l’Immeuble des Eaux du Boulevard de la République sont menacés d’expulsion. Ils se sont regroupés au sein d’un collectif pour défendre leurs intérêts. La société générale d’exploitation du patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA) en collaboration avec la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) avance que le bâtiment est en ruines. Au nombre de 26, ces familles s’inquiètent de leur relogement en pleine année scolaire.

Les jours sont comptés pour les fonctionnaires logés avec leurs 26 familles, à l’Immeuble des Eaux, situé au 72 Boulevard de la République. Une vingtaine de familles sont menacées d’expulsion de leur logement. Motif avancé : « l’immeuble est en ruines et menace de s’écrouler sous le poids de l’âge ». Des allégations battues en brèche par les locataires dudit immeuble. Selon un des leurs, ils ont reçu une sommation depuis le 23 octobre dernier, avec un délai d’une semaine, c’est-à-dire le 30 octobre, pour quitter le bâtiment. Pire, notre source y voit « une volonté de les expulser pour reloger d’autres proches de certains responsables politiques, et accuse la Société générale du patrimoine bâti (SOGEPA) ».

Ces 26 familles qui ne savent pas à quel saint se vouer, ont fait une demande de relogement. Mais seulement trois agents de la SOGEPA ont été relogés. Mardi dernier, les autres ont été convoqués à la DSCOS qui leur a fait savoir que leur expulsion était sans délai. Elles doutent de la bonne foi de cette structure qui parle de bâtiment menaçant ruines, « pour loger de nouveaux fonctionnaires ». L’immeuble compte 48 appartements dont 22 ont été libérés. Parmi les 26 familles restantes figurent un haut gradé de la Douane, un gendarme travaillant à la Présidence, un magistrat, une cheffe d’établissement public.

En ce moment, ces familles sont très inquiètes, car disent-elles, « il est difficile de trouver un logement en pleine année scolaire ». Elles en appellent à la responsabilité des autorités étatiques « pour ne pas perturber leurs enfants élèves qui étudient aux alentours ». D’ailleurs ces familles trouvent anormal que d’autres fonctionnaires soient logés dans des appartements huppés de Dakar. « Nous avons joint au téléphone le directeur général de la SOGEPA, Elimane Pouye qui a promis de nous recontacter », se désolent-elles.

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