Ngor-Almadies : un gérant d’appartements filmait les ébats de ses clients dont des personnes influentes
Un entrepreneur spécialisé dans la gestion d’appartements meublés de luxe à Dakar a été placé en détention mardi dernier, après la découverte d’un système de surveillance clandestin destiné à filmer ses clients à leur insu. Le mis en cause S. Diallo est accusé d’avoir secrètement enregistré des scènes intimes dans ses appartements transformés en véritables pièges à caméras.
L’enquête, menée par la Division de la cybersécurité, a permis de saisir plus d’une centaine de vidéos compromettantes. Selon les premières constatations, les enregistrements étaient stockés sur le téléphone personnel du gérant, qui aurait utilisé ces contenus à des fins personnelles, indique L’Observateur dans sa parution de ce mardi.
Le sieur Diallo gérait environ cinq appartements haut de gamme, situés dans le quartier prisé de Ngor-Almadies. Les lieux, fréquentés par une clientèle aisée, étaient équipés de caméras dissimulées dans les chambres, offrant des angles de vue stratégiques sur les lits. Grâce à un système de surveillance connecté, le mis en cause pouvait accéder en temps réel aux images enregistrées.
À en croire les enquêteurs, cette opération « de surveillance » aurait duré plusieurs mois. L’arrestation de S. Diallo fait suite à une minutieuse investigation technologique et à des recoupements sur le terrain. Les policiers ont agi rapidement pour éviter que ces vidéos compromettantes ne se retrouvent sur la place publique.
Arrêté et interrogé par les enquêteurs, S. Diallo a reconnu avoir visionné ces vidéos pour « son plaisir personnel ». Plus de cinquante couples ont été identifiés parmi les victimes, dont une dizaine figuraient régulièrement dans les enregistrements. Certains clients filmés appartiennent à des cercles sociaux influents, souligne le journal.
Déféré devant le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Dakar, S. Diallo fait face à des accusations » de collecte illégale et de stockage de données personnelles. » L’enquête se poursuit.