Cheikh Bara vs Thérèse : Et l’Assemblée les réunit !

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il y a quelques mois, Cheikh Bara Ndiaye et Thérèse Faye s’étaient voués aux gémonies au point d’atterrir à la Division des Investigations Criminelles (DIC) à la suite d’une plainte de l’ancienne ministre de la République. Le chroniqueur l’ayant accusé de s’être enrichi illicitement. Mais comble du destin, ces deux protagonistes se retrouvent réunis au sein de la 15e législature. L’un ayant été élu sous la bannière du parti au pouvoir Pastef et l’autre, sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal dirigée par Macky Sall lors des élections législatives du 17 novembre dernier. Va-t-on assister à un remake entre ces deux plénipotentiaires qui ne semblent apparemment pas être en odeur de sainteté politiquement parlant.

Qui l’aurait cru ? Cheikh Bara Ndiaye et Thérèse Faye au sein d’une même salle de plénière. Pourtant, le destin l’a décidé de la plus belle des manières. La quinzième législature a eu l’heur de réunir ces deux responsables politiques qui se regardaient pourtant en chien de faïence, il y a quelques mois. S’ils ne le sont pas toujours.

Tous les deux ont été élus avec brio sur les listes nationales de leurs entités politiques respectifs (Pastef et Takku Wallu Sénégal. Ils ne seront pas, à coup sûr, dans le même groupe parlementaire mais peuvent être emmener à réagir l’un à la suite de l’autre lors des âpres débats en séance plénière.

L’on craint que les débats contradictoires du haut du perchoir de l’hémicycle ravive leur différend qui s’avère une braise dormante au vu des énormes enjeux politiques en perspective. A moins qu’ils consentent mettre de l’eau dans leur vin, ou que la rupture tant rabâchée sur la quinzième législature ait raison de leur égo.

Ces dernières années, l’assemblée nationale était le théâtre de remous politiques qui dépassaient l’entendement. Souvent, c’était l’émotion qui l’emportait sur la raison, remettant ainsi en cause le niveau des élus de la représentation nationale.

Thérèse Faye Diouf et Cheikh Bara Ndiaye , constituent peu ou prou l’échantillonnage de la régulation du jeu politique entre opposition et pouvoir. Ils ne se donnent aucun répit et sont toujours prêts à en découdre pour des motifs éminemment politiques.

Leur première incartade coïncidait d’avec l’après chute du pouvoir de Macky Sall dont faisait partie l’une et l’opiniâtreté de Pastef arrivé au pouvoir de faire la leçon à son protagoniste. Chacun opposait un pied de nez à l’autre au point de pousser le bouchon devant la Division des Investigations Criminelles (DIC).

Aujourd’hui que l’hémicycle les réunit en tant qu’élus du peuple, nos compatriotes attendent avec impatience que leur duel prenne sa source dans la force de l’argument et non sur des arguties politiciennes. S’il est vrai que Pastef détient la majorité parlementaire pour cette quinzième législature, il n’en demeure pas moins vrai que Takku Wallu Sénégal qui garde la deuxième place au sortir de ce scrutin législatif avec à la clé 16 députés, pèsera de tout son poids pour faire valoir ce que droit.

Mais le plus important, c’est que le Sénégal a besoin de ses dignes fils à l’hémicycle pour contrôler l’action gouvernementale et légiférer au profit de nos compatriotes. Et Thérèse Faye et Cheikh Bara Mbacké ne font guère exception à ces Sénégalais qui polarisent théoriquement l’espoir d’une législature de rupture. Ces deux élus qui ne se font pas de cadeau comptent énormément pour un Sénégal reconcilié avec lui-même.

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