Législatives 2024 au Sénégal : Tensions à six jours des élections, vive réaction des citoyens
Le climat politique au Sénégal est tendu à l’approche des élections législatives prévues dans six jours. Ousmane Sonko, leader de Pastef et figure incontournable de l’opposition, a dénoncé hier des attaques ciblant son camp dans plusieurs régions du pays. À travers une déclaration fracassante, il a appelé ses partisans à « exercer leur droit légitime à la riposte », un message qui a suscité de vives réactions parmi les citoyens sénégalais.
La campagne, marquée par des affrontements verbaux et physiques, semble plonger le pays dans une ambiance de plus en plus polarisée. Les attaques entre partis se multiplient, et les appels à la violence sont de plus en plus fréquents à quelques jours du scrutin.
« Je me demande parfois si nous sommes réellement au Sénégal. Vu certains messages violents véhiculés par certains hommes politiques, on peut vraiment s’inquiéter. Il y a d’autres priorités à régler, au lieu de se livrer à des scènes de violence. Les temps sont durs. Les propos d’Ousmane Sonko et de Barthélémy Dias ne font qu’aggraver les tensions. Les attaques et les réponses ne font que pousser le pays en arrière. », a déploré Pape Sow un citoyen sénégalais, qui exprime son désarroi face à cette situation de plus en plus tendue.
Néné Diba, une autre citoyenne, partage le même sentiment. Elle s’inquiète également des scènes de violence qui émaillent cette période électorale. Pour elle, le respect des principes démocratiques doit primer, bien au-delà des intérêts partisans.
« Ce n’est vraiment pas joli pour notre pays, connu pour son hospitalité. Le Sénégalais est réputé dans le monde entier pour sa convivialité et son accueil. Nous n’avons pas l’habitude de la violence. Mais malheureusement, lors de ces dernières élections, c’est cette situation que nous observons, malgré la présence des leaders religieux dans notre pays. », a-t-elle lancé.
À trois jours de la fin de la campagne électorale, la situation semble de plus en plus complexe. Le pays, traditionnellement fier de son image de stabilité en Afrique de l’Ouest, se retrouve pris dans une spirale de tensions.
