La campagne électorale pour les législatives, débutée le 27 octobre, suscite des réactions mitigées dans les quartiers populaires. Marquée par des violences et des propos déplacés, elle exaspère la population. Beaucoup craignent que ces comportements ne ternissent l’image d’une démocratie souvent saluée. Un commerçant, Moussa Sarr, s’inquiète du retour de la violence, espérant qu’elle avait cessé avec le changement politique de mars.
Dans les marchés et lieux religieux, les discussions sur les candidats et leurs probabilités de succès sont animées. Cependant, de nombreux jeunes semblent moins investis dans la campagne, préoccupés par des défis quotidiens comme le chômage et le coût de la vie. Un jeune transporteur exprime son scepticisme face aux promesses politiques non tenues.
Peu de jeunes s’engagent dans les activités politiques, préférant se concentrer sur leurs moyens de subsistance. Ils espèrent que les futurs élus tiendront leurs promesses. Contrairement aux campagnes précédentes, les signes d’engagement partisan, comme les vêtements aux couleurs des partis, sont moins visibles.
Les déclarations politiques, bien que diffusées, semblent attirer moins d’audience qu’auparavant. Les discours ne rassemblent plus autant, autant à la radio qu’à la télévision. Un apprenti observe que le discours politique ne résonne plus avec les aspirations des jeunes. Les figures politiques mentionnées incluent Ousmane Sonko, Amadou Ba, Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, et Bougane Guèye Dany.
Fallou Sarr, ferrailleur, admet son désintérêt pour les discours politiques, préférant se reposer après le travail. Cependant, il serait prêt à s’engager pour un candidat garantissant un emploi stable.
Contrairement à l’engouement des élections présidentielles, ces législatives anticipées peinent à motiver la jeunesse. Pour un géomètre sous pseudonyme, l’absence de suspense quant aux résultats pourrait expliquer ce désintérêt.