Pédopornographie : comment l’agent de l’ambassade de France traquait des enfants

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Le 12 février dernier, Frédéric Coudon, administrateur Réseau et Système à l’ambassade de France au Sénégal, est arrêté à sa descente d’avion à Paris. Il est mis en examen et écroué pour sept chefs d’inculpation pour des faits présumés de pédopornographie. Ceux-ci se seraient déroulés pendant dix ans au Sénégal, à Paris, à Strasbourg, à Bordeaux, au Gabon, en Tunisie et en Roumanie.

Entre le 12 et le 15 mai 2021, il a téléchargé et partagé des vidéos de pédopornographie et d’abus sexuels sur des enfants. L’enquête a révélé que depuis le 19 juin 2020, Frédéric Coudon a fait circuler 1171 fichiers montrant des enfants se livrant à des pratiques sadomasochistes.

Trahi par son ordinateur et son téléphone

Libération avait révélé la mise en examen du Français. Dans son édition de ce mardi, le journal aborde le deuxième volet de cette affaire qui éclabousse l’ambassade de France à Dakar.

La même source rapporte que le mis en cause a été trahi par son adresse IP et le bornage de son téléphone portable à proximité du lieu où les téléchargements des contenus illicites ont été effectués.

Après son arrestation, une perquisition a été effectuée à son domicile à Bordeaux. Celle-ci a permis de mettre la main sur des images à caractère pédopornographique contenues dans un disque dur qu’il transportait, ainsi que sur des captures de conversations en ligne avec des mineurs.

La justice sénégalaise sollicitée

Libération renseigne que Frédéric Coudon a d’abord nié les faits qui lui sont reprochés avant de passer à table. Reconnaissant, d’après le journal, avoir téléchargé des contenus à caractère pédopornographique et usé d’un faux compte de mineur pour entrer en contact avec des vrais mineurs sur les réseaux sociaux.

En soulignant se livrer à de telles pratiques depuis 2000, l’informaticien français a avoué, selon le journal, avoir eu recours à des caméras espions pour photographier à leur insu ses victimes mineures.

Le 22 février dernier, le juge français chargé de l’affaire a sollicité la coopération de la justice sénégalaise via une commission rogatoire. Il demandait, selon Libération, l’audition des collègues de Frédéric Coudon à l’ambassade de France et de A. Traoré, son employée de maison à Dakar.

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