Marché hebdomadaire de Keur Massar Nord : Le maire Adama Sarr brise l’espoir des commerçants

Les tensions s’intensifient au marché hebdomadaire de Keur Massar Nord, où les commerçants expriment leur mécontentement face à l’attitude du maire, Adama Sarr. Après une promesse de partenariat avec la mairie, les commerçants se retrouvent dans une impasse, la mairie ayant pris la décision de les déloger des lieux, laissant leurs espoirs anéantis.

Selon Khadim Bamba Lo, l’un des porte-paroles des commerçants, une convention de partenariat avait été signée entre les commerçants et la mairie. Cependant, le 8 juillet 2024, un arrêté municipal (n° 023/24/CKMN) a mis un terme au marché, enjoignant la gendarmerie d’intervenir pour faire respecter cette décision. Malgré cet arrêté, les commerçants soutiennent qu’un accord avait été établi pour régulariser leurs activités.

Les commerçants affirment avoir versé la somme de 3 millions de francs CFA à la mairie en vue de reprendre leurs activités. D’après les déclarations de Khadim Bamba Lo, la mairie aurait exigé un montant de 1 million 500 mille francs CFA, supérieur au montant initial convenu de 500 mille francs CFA. Ce paiement, effectué deux fois, n’a pas été suivi de la signature de la convention promise, créant un climat de méfiance et de frustration.

Face à cette situation, les commerçants parlent de « scandale » et d’« escroquerie » de la part du maire Adama Sarr. Ils dénoncent le manque de transparence et l’absence de remboursement des sommes versées. Les accusations portent un coup dur à la crédibilité de la mairie et soulèvent des questions sur la gestion des affaires publiques.

Désemparés, les commerçants interpellent le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi que son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour qu’ils interviennent afin de régler ce contentieux. Leur appel souligne la détresse économique engendrée par cette situation, qui met en péril non seulement leur moyen de subsistance, mais également l’économie locale.

Le marché de Keur Massar Nord, qui était un espace vital pour de nombreux vendeurs, se retrouve ainsi au cœur d’un conflit qui appelle à une résolution rapide. Les commerçants espèrent un soutien gouvernemental pour faire entendre leur voix et récupérer leurs droits.