Face à la presse le 26 septembre dernier, le Premier Ministre Ousmane Sonko et des membres de son gouvernement avaient annoncé que la plupart des données économiques sous Macky Sall, avaient été «falsifiées». Et depuis, les membres du gouvernement du défunt régime n’avaient pas réagi. Ce dimanche, le secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr) a répliqué.
Le Secrétariat Exécutif National (Sen) de l’Apr vient de réagir sur les accusations de falsification de données économiques et de détournements, proférés il y a 10 jours, contre le régime de Macky Sall. Pour la formation politique de Macky Sall, «ces insinuations, qui évoquent des détournements massifs de ressources publiques, au-delà de leur caractère manifestement dénué de tout fondement, sont nuisibles à la crédibilité de nos institutions qu’un dirigeant sérieux se devait de préserver».
Ainsi, l’Alliance Pour la République déplore le manque d’élégante du chef du gouvernement et de son équipe qui, estime-t-elle, «incriminent, de façon arbitraire des anciens ministres en charge des Finances publiques sur la base d’un simple rapport provisoire qu’ils n’ont ni vu encore moins discuté».
«L’Apr tient fermement à contester ces grossières affirmations qui démontrent l’incompétence de leurs auteurs et leur ignorance des règles qui gouvernent les finances publiques», indique l’ex-parti présidentiel dans son communiqué de presse. Il fustige le fait que le Premier Ministre se soit prononcé publiquement sur les résultats d’un rapport provisoire d’audit sur les finances publiques avant même que la Cour des comptes ne donne son avis sur ledit rapport. Il est donc, à leurs yeux, « inacceptable que des jugements soient portés sans attendre la certification de la Cour des Comptes, qui dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un tel document.»
L’Apr qui déclare que la Cour des comptes est l’unique juridiction compétente pour évaluer la régularité des comptes et le bon usage des fonds publics, indique que celle-ci a validé les gestions des années 2019 à 2021 pour lesquelles les lois de règlement ont été déjà votées par l’Assemblée nationale. Et le projet de loi de règlement 2022 est validé, envoyé à l’Assemblée en attente d’être examiné.
Pour Macky Sall et ses camarades de parti, le Premier ministre semble ignorer qu’en matière de gouvernance, la prudence, la retenue et surtout la discrétion doivent prévaloir dans l’exécution des missions régaliennes de l’Etat. De plus, ils disent constater, à travers la sortie du chef du gouvernement, «un manque de respect flagrant envers l’administration de l’économie et des finances publiques».