La deuxième session extraordinaire de l’année 2024 s’est ouverte, ce jeudi, à l’Assemblée nationale. L’objet est la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), d’après un communiqué de la présidence de la République.
« C’est une approche politique très diabolique, très cynique qui nous prouve que les gens qui sont en face n’ont pas d’élégance politique. Cela prouve aussi que dans ce pays, le moment est venu pour nous de discuter de notre démocratie », a taclé le député de Taxawu Sénégal, Ababacar Abba Mbaye.
Puis, il ajoute : «Nous ne sommes pas une grande démocratie, puisque nous ne sommes qu’une démocratie électorale. Nous ne savons que faire des élections, changer de président. Une grande démocratie est celle qui est unique, qui a une grande stabilité institutionnelle. »
Aujourd’hui, dit le parlementaire, on ne peut pas continuer à accepter le fait que «chaque pouvoir doit avoir ses institutions. Là, on demande juste de supprimer des institutions en attendant la prochaine majorité qui va venir avec les institutions du Projet. Ce n’est pas acceptable. C’est encore un recommencement. On nous parle de budget de rationalisation, mais la démocratie n’a pas de prix », fulmine le député Mbaye.
Toutefois, il affirme : «La richesse que nous avons au Sénégal, c’est notre démocratie. Si on parle du Sénégal comme un exemple de démocratie, c’est grâce à nos alternances. Donc, le moment est venu de se lever et d’avoir des institutions stables, crédibles, durables et importantes pour le pays. »