Justice : Un conseiller juridique du Président Diomaye plaide pour la création d’un mécanisme de protection des lanceurs d’alertes
Le professeur agrégé en droit public, Sidy Alpha Ndiaye, directeur de cabinet adjoint en charge des affaires juridiques de la présidence, a plaidé pour la création d’un mécanisme juridique de protection des lanceurs d’alertes. C’est en marge de la tenue d’un atelier organisé par l’Office National de lutte contre la Corruption à Diamniadio, que le conseiller juridique du président a fait cette plaidoirie. Dans la même veine, le Pr Sidy Alpha Ndiaye a fait allusion d’une préparation d’un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alertes.
« L’élaboration d’une législation sur les lanceurs d’alerte, leur protection, leur encadrement et leur positionnement dans la lutte contre la corruption sont des défis essentiels qu’il faudra relever, des défis pour lesquels nous nous engageons », a fait savoir Sidy Alpha Ndiaye.
D’ailleurs, il estime que le chef de l’Etat accorde une importance capitale à la protection des lanceurs d’alertes. Selon lui, Ce mécanisme de protection sera un excellent outil pour lutter contre la corruption. Dans ce sens, il demande à l’OFNAC de soutenir et d’accompagner le gouvernement dans son initiative.
« J’invite tout autant l’OFNAC à encadrer la pratique du [lancement] d’alerte pour éviter toutes les formes de dérive et de calomnie », a expliqué le conseiller juridique du Chef de l’Etat. « J’invite tout autant l’OFNAC à encadrer la pratique du [lancement] d’alerte pour éviter toutes les formes de dérive et de calomnie », a-t-il ajouté.
Déjà, « la loi permet à toute personne qui veut dénoncer un fait de le faire de façon anonyme en appelant notre numéro vert ou, s’il le veut, déposer une plainte […] L’OFNAC a toujours protégé l’identité des lanceurs d’alerte », a soutenu le président de l’OFNAC, Serigne Bassirou Guèye. Les lanceurs d’alerte sont des citoyens « courageux » qui, mettant en danger ‘’leur propre sécurité’’, confrontés au risque de perdre leur emploi ou leur confort matériel, choisissent de dénoncer des actes « répréhensibles », a dit le président de l’OFNAC.
« Dès lors, leur protection devient une question de justice et un impératif moral », a-t-il mis en exergue, estimant que des mécanismes « robustes » doivent être créés par la loi dans le but de les protéger.
‘’Cela inclut des garanties légales contre des représailles, des procédures de signalement sécurisées et des mesures concrètes assurant leur sécurité personnelle et celle de leurs proches’’, souligne M. Guèye.