L’appareil a été identifié lundi dans une zone montagneuse et rurale près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. D’après les autorités, il a dû faire un « atterrissage brutal » dimanche. Les corps ont été retrouvés.
Plusieurs médias iraniens ont annoncé, lundi 20 mai au matin, la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, dans le crash, la veille, de leur hélicoptère dans le nord-ouest de l’Iran. « Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable (…), a sacrifié sa vie pour la nation », a confirmé dans la matinée le gouvernement iranien.
L’information avait été initialement donnée par l’agence Mehr et le journal gouvernemental Iran Daily, après la découverte de l’épave de l’hélicoptère à l’aube. La télévision diffusait lundi matin des chants religieux en montrant des photos du président.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/20/ce-que-l-on-sait-de-la-mort-du-president-iranien-ebrahim-raissi-dans-le-crash-de-son-helicoptere_6234225_3211.html
« Nous assurons à la nation loyale que, avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays », a assuré le gouvernement iranien. Le vice-président Mohammad Mokhber a été désigné président iranien par intérim, alors que le pays va observer cinq jours de deuil. Il doit organiser « l’élection d’un nouveau président dans un délai maximum de cinquante jours », a communiqué l’ayatollah Ali Khamenei.
« Atterrissage brutal » et intenses recherches
Dans un premier temps, selon les autorités, l’hélicoptère transportant le président iranien et le ministre des affaires étrangères avait dû effectuer un « atterrissage brutal », en urgence, dans une zone montagneuse et rurale près de la frontière entre l’Iran et l’Azerbaïdjan, selon plusieurs médias, dont Tasnim News et Jam Jam Online, dimanche.
C’est lors d’un trajet de retour d’Azerbaïdjan, où Ebrahim Raïssi rencontrait son homologue Ilham Aliev à l’occasion de l’inauguration d’un barrage sur la rivière Araxe, le long de la frontière avec l’Azerbaïdjan, que l’accident a eu lieu.
Les secours, malgré plus de « vingt équipes [envoyées] dotées d’un équipement complet, en particulier de drones et de chiens de sauvetage », ont eu beaucoup de difficulté à atteindre le lieu où s’est écrasé l’appareil, alors que la météo était très nuageuse et que la nuit était tombée sur la région.
Lundi matin, les secours iraniens ont récupéré les dépouilles du président Raïssi et des huit autres passagers de l’hélicoptère. « Nous sommes en train de transférer les corps des martyrs à Tabriz », la grande ville du Nord-Ouest, a déclaré à la télévision d’Etat le chef du Croissant-Rouge, Pirhossein Koulivand, en annonçant la fin des opérations de recherche.
Outre le président défunt, la présence du ministre des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian et du gouverneur de la région de l’Azerbaïdjan oriental, Malik Rahmati, ainsi que de plusieurs autres personnes dans l’hélicoptère, était mentionnée par plusieurs médias iraniens.