Recours devant la Cour suprême : mauvaise nouvelle pour Karim et Cie

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Les partisans du report n’ont pas dit leur dernier mot. Le Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) dont le PDS contre-attaquent. Ils comptent introduire un recours devant la Chambre administrative de la Cour suprême contre le décret portant convocation du corps électoral pour le 24 mars prochain. Mayoro Faye, membre de la direction nationale du parti libéral, indique à L’Observateur, qu’ils vont joindre l’acte à la parole en début de semaine.

« Nous attaquerons dès lundi le décret de convocation du collège électoral et de tout autre décret concernant cette élection du 24 mars pour excès de pouvoir devant la Cour suprême avec demande de sursis à exécution », a-t-il en effet déclaré.

Repris par le journal, le collaborateur de Karim Wade semble optimiste. « Au demeurant, au moment où nous parlons, le fameux décret ne semble pas encore officiellement publié », relève-t-il.

Le but visé est de faire participer Karim Wade dont le dossier de candidature a été écarté par le Conseil constitutionnel au scrutin coûte que coûte.

Selon des spécialistes, leur tentative est vouée à l’échec. Interrogé par la source, Pr Babacar Guèye craint « qu’il ne leur soit opposé l’intérêt à agir. »

En termes clairs, explique le constitutionnaliste : « La Cour suprême risque de leur opposer cela. Le candidat du PDS n’a pas été retenu, donc en principe, le PDS n’est pas concerné par l’élection à titre personnel. Si Karim Wade était candidat, il aurait pu contester la date de l’élection. »

Le juriste est d’avis que la candidature de Karim Wade n’ayant pas été reçue, il sera difficile pour la Cour suprême de donner une suite favorable. « Ce ne sont pas les arguments qui comptent mais la qualité à agir. Est-ce que le PDS a qualité à agir ? Est ce que le PDS est lésé ? Est ce que le PDS est concerné par le décret pris par le président de la République ? », s’interroge-t-il.

A l’en croire, la réponse est non. Il s’y ajoute, tranche-t-il, que « le décret a déjà fait l’objet de validation de la part du Conseil constitutionnel dont les décisions s’imposent à toutes les autorités administratives, politiques et judiciaires ».

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