Saint-Louis a été, jeudi dernier, le point de rassemblement des producteurs de la vallée. Pendant plusieurs heures, les paysans de la région ont débattu de l’avenir de l’agriculture dans le nord du pays et des problèmes qui entravent son développement. Au cœur des discussions, figuraient aussi des sujets tels que la révision de la loi agro-silvo-pastorale, la relève générationnelle, le financement agricole et la réforme foncière jugée essentielle.
Yaram Fall, vice-présidente du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), chargée de la pêche et présidente du Collège des femmes du CNCR, s’est réjouie de la mobilisation à grande échelle à Saint-Louis, indiquant que l’objectif de cette journée était de réunir tous les membres des fédérations du CNCR pour discuter de la problématique liée à l’agriculture dans la région.
« Le CNCR a mené des études à travers le Sénégal pour identifier les défis auxquels est confronté le monde rural. Parmi ceux-ci, quatre thèmes ont été particulièrement soulignés, touchant directement les acteurs paysans par rapport à la réforme de la loi agro-silvo-pastorale. Premièrement, l’identité et le statut du paysan ont été mis en avant, soulignant l’importance de la reconnaissance des exploitations familiales. De plus, la nécessité de réactiver les sessions de concertation avec le gouvernement sénégalais pour garantir une révision équilibrée de la loi agro-silvo-pastorale », a affirmé Mme Fall.
Elle a également insisté sur l’importance de la réforme foncière, sujet abordé à plusieurs reprises au cours des discussions. « La réforme foncière a été identifiée comme un point crucial, nécessitant une implication adaptée et prenant en compte les préoccupations de l’ensemble des acteurs ruraux. La mobilisation à Saint-Louis ne se limite pas au département, mais englobe toute la vallée du fleuve Sénégal. Les producteurs de riz, d’oignons, de tomates et autres productions présents ont discuté des défis communs du monde rural », a-t-elle encore soutenu.
En parlant de l’emploi des jeunes, elle a souligné la nécessité d’aborder non seulement le renouvellement agricole, mais aussi l’insertion et l’installation des jeunes au sein des exploitations familiales et de la chaîne de valeur agricole.